La raison de la grogne des taxis : une contestation contre la nouvelle convention de l’assurance maladie
Manifestation des taxis- CREDIT : wikimedia commons
Les chauffeurs de taxi sont en grève pour protester contre la nouvelle convention de l’Assurance maladie qui entrera en vigueur en janvier 2025. Cette mobilisation, marquée par des rassemblements et des perturbations routières, vise à dénoncer des mesures qui, selon les professionnels, menacent leur activité et la qualité du transport des patients.
Des tarifs imposés au détriment du métier
La réforme prévoit une révision des tarifs pour le transport des malades. Ces derniers, actuellement définis par le taximètre en fonction du temps de trajet et des kilomètres parcourus, seront désormais fixés par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Les taxis dénoncent cette uniformisation, estimant qu’elle ne reflète pas les réalités économiques de leur métier, particulièrement dans les zones rurales où les trajets peuvent être longs et irréguliers.
Transport partagé : une mesure décriée
Une autre mesure contestée concerne l’instauration du transport partagé pour les patients. Cette réforme prévoit que plusieurs malades puissent être transportés dans un même véhicule, avec des détours pouvant atteindre dix kilomètres par passager. Les chauffeurs de taxi jugent cette disposition inappropriée, soulignant qu’elle compromet la dignité et le confort des patients, souvent fragiles. En zone rurale, cette pratique est par ailleurs difficilement applicable, faute d’un nombre suffisant de malades partageant des trajets similaires.
Une demande de reconnaissance comme service public
Au-delà de ces réformes, les taxis réclament une reconnaissance accrue de leur rôle dans le système de santé. Ils demandent à être considérés comme un « service public essentiel », ce qui inclurait la protection de leurs voies dédiées, une réglementation adaptée, et une meilleure valorisation de leur investissement financier et humain.
Lutter contre la concurrence des VTC
Enfin, les taxis pointent la concurrence des plateformes de VTC, qu’ils considèrent déloyale. Ils appellent à des contrôles renforcés pour s’assurer que ces services respectent les réglementations en vigueur.