Magali Berdah, figure emblématique des réseaux sociaux et créatrice de l’agence Shauna Events, a été relaxée lundi 25 novembre par le tribunal correctionnel de Nice. L’affaire portait sur des accusations de gestion de fait de la société BA & CO, placée en liquidation judiciaire en 2015. Le tribunal a estimé que les éléments de l’enquête n’étaient pas suffisants pour prouver sa culpabilité.
Une affaire remontant à une décennie
L’affaire concernait la société de courtage en assurances BA & CO, créée en 2013 par une amie d’enfance de Magali Berdah. En 2014, l’entreprise avait été reprise par sa mère avant d’être liquidée en 2015, laissant un passif de près de 2,5 millions d’euros. Une comptabilité floue, des prélèvements en liquide injustifiés à hauteur de 80 000 euros et des dépenses non expliquées pour des hôtels, vêtements et autres dépenses de luxe avaient été pointés du doigt par l’enquête.
Magali Berdah s’était défendue en affirmant n’avoir été qu’une salariée de l’entreprise, occupant le poste de directrice commerciale, et non une gérante de fait. L’accusation, au contraire, l’avait présentée comme la véritable dirigeante de BA & CO. À ce titre, le parquet avait requis une peine de dix-huit mois de prison dont six avec bracelet électronique, ainsi qu’une interdiction de gestion.
Une relaxe liée à des lacunes dans l’enquête
Dans sa décision, le tribunal a relevé plusieurs manquements dans l’enquête. Les policiers n’ont notamment pas établi qui disposait des procurations sur le compte litigieux, ni versé au dossier les chèques suspectés d’être signés par Magali Berdah. Faute de preuves irréfutables, elle a été relaxée. En revanche, sa mère, gérante de droit de la société, a été condamnée à dix-huit mois de prison avec sursis et à rembourser plus de deux millions d’euros.
