Marseille va retirer les boîtes à clés des locations Airbnb accrochées au mobilier urbain pour réguler les locations saisonnières et libérer l’espace public.

interdiction des boites à clés

locations Airbnb – CREDIT : DR

La Ville de Marseille a lancé une nouvelle offensive contre la prolifération des locations de courte durée de type Airbnb en décidant de retirer les boîtes à clés accrochées au mobilier urbain. Ce dispositif, permettant aux voyageurs de récupérer les clés de leur logement, est devenu un symbole de la multiplication des meublés touristiques dans la ville. Face à cette situation, les autorités marseillaises veulent réguler ce marché pour préserver l’accès au logement pour les habitants.

Des mesures pour encadrer les locations saisonnières

Dans un communiqué publié le 23 octobre 2024, la municipalité de Marseille a réaffirmé sa volonté de contrôler le développement des locations saisonnières. Avec environ 13 000 meublés touristiques sur le marché locatif en 2023, soit une augmentation de 45 % en seulement un an, la situation est devenue préoccupante pour la Ville. « Nous devons encadrer le secteur afin de permettre aux Marseillaises et aux Marseillais de se loger », indique la mairie.

Pour les autorités, le retrait des boîtes à clés est un moyen de limiter l’impact de ces locations sur l’espace public et de responsabiliser les propriétaires. Les boîtes concernées sont celles installées de manière illégale sur le mobilier urbain, un phénomène qui a pris de l’ampleur avec la croissance des plateformes de location saisonnière.

Un ultimatum pour les propriétaires

Les propriétaires ont été informés de cette mesure via l’apposition d’autocollants sur les boîtes à clés depuis le 4 octobre. Ils disposent de deux semaines pour les retirer eux-mêmes, faute de quoi les services municipaux se chargeront de les enlever. La période de prévention touche à sa fin, et les premiers retraits devraient bientôt avoir lieu.

Cette action vise à « libérer l’espace public », souvent encombré par ces boîtes accrochées de manière anarchique aux lampadaires, grilles ou autres structures urbaines. La Ville espère que cette mesure contribuera à limiter l’essor des locations Airbnb et à encourager une utilisation plus raisonnée du parc immobilier.

Une bataille pour l’accès au logement

La Ville de Marseille, comme de nombreuses grandes villes en France, cherche à réguler les effets négatifs de la location de courte durée. Ce phénomène, en constante augmentation, réduit l’offre de logements pour les habitants, tout en participant à l’inflation des loyers. Cette nouvelle étape dans la lutte contre Airbnb s’inscrit dans un cadre plus large de réglementation pour tenter de préserver le marché locatif traditionnel à Marseille.