Logements squattés : une situation pesante pour les propriétaires varois

Logements squattés var

Logements squattés var – CREDIT : Freepik

Le phénomène de squat n’est pas nouveau, mais il continue de causer des problèmes pour les propriétaires de logements. Le Var est tout particulièrement touché par ce phénomène en raison du nombre important de résidences secondaires : des cibles de choix pour les squatteurs. 

Le calvaire récent d’un couple de retraités à Sanary

Dominique et Raymond, couple varois à la retraite, ont été confrontés à un véritable cauchemar l’année dernière. Ils ont découvert que leur appartement était squatté par une personne qui devait louer l’appartement pour une petite semaine seulement. Cette dernière refuse alors de quitter les lieux et décide de s’installer sans donner suite à l’accord précédemment conclu. Un comble pour ces propriétaires qui ne savent plus comment récupérer leur bien immobilier qu’ils devaient habiter.

En effet, la trêve hivernale rend toute action impossible avant le 1er avril. Passé cette date, rien n’est garanti pour autant. Comme l’explique alors M. Jean-Baptiste Politano, avocat des propriétaires, les recours deviennent un véritable parcours du combattant :

« On n’a pas de réponse [du préfet], donc pas de réponse, pas de forces de l’ordre, on ne peut pas procéder à l’expulsion, on ne peut pas appliquer la décision de justice et donc on n’applique pas la loi. » – déclaration de l’avocat au journal de TF1

Des répercussions sur le quotidien des victimes

Les propriétaires subissent non seulement les conséquences financières de cette situation, puisqu’ils n’ont plus de revenus locatifs pour ce logement, mais ils doivent aussi supporter le stress et l’angoisse liés à cette mauvaise aventure. Ils se sentent impuissants face à leur squatteur qui, lui, est bien protégé par la trêve hivernale.

Conscients de cette situation, les élus du Var s’efforcent d’étudier les différentes façons d’aider les propriétaires dans ce genre de cas de figure. Cela étant dit, il paraît évident que des solutions doivent être mises en place rapidement afin de ne pas laisser les personnes dans une telle détresse.

Comment prévenir les situations similaires ?

Pour éviter de tomber dans un piège similaire, plusieurs précautions peuvent être prises par les propriétaires :

  • Vérifier régulièrement l’état du logement, particulièrement lorsqu’il est vide
  • S’informer sur les antécédents des futurs locataires et exiger des garanties solides (garant, caution, etc.)
  • Capter l’attention des personnes ressources (syndic de copropriété, voisins) pour qu’ils signalent rapidement toute anomalie dans la résidence
  • Rapidement engager un huissier dès que les squatteurs refusent de partir.

Un problème récurrent aux conséquences dramatiques

Nous avons pu constater une explosion du nombre de cas similaires ces dernières années, avec notamment une importante opération d’expulsion de logements squattés à la cité Berthe en 2022.

Pourtant, le squat n’est pas seulement un phénomène touchant les grandes villes. il sévit également dans les zones rurales où les logements libres sont souvent moins nombreux et plus faciles à occuper illicitement. Les conséquences pour les victimes peuvent être dramatiques et impacter leur vie quotidienne.

Au-delà de l’aide des élus locaux, il est essentiel que le gouvernement se penche sur ce problème de société qui affecte de manière croissante un grand nombre de citoyens.

Une mobilisation nécessaire pour lutter contre le squat

Afin de mettre fin à cette injustice touchant tant de propriétaires légitimes, une mobilisation générale doit s’opérer. La collaboration entre les pouvoirs publics et les acteurs privés est cruciale pour trouver des solutions adaptées et efficaces, permettant ainsi de redonner espoir aux victimes et de faire respecter leurs droits.

Toutefois, malgré les efforts consentis par l’ensemble des parties prenantes, la lutte contre ces pratiques reste complexe et demande des réformes législatives profondes. Il appartient donc au gouvernement d’initier ces changements, et ce, dans les meilleurs délais possibles pour préserver l’ordre social et soutenir les citoyens lésés.