L’océan Atlantique Nord a atteint un record de température le 26 juillet, atteignant plus tôt que prévu dans l’année des niveaux généralement observés en septembre
océan atlantique – CREDIT : VarActu
Dans une tendance inquiétante de réchauffement climatique, l’océan Atlantique Nord a établi un nouveau record de température ce mercredi 26 juillet, battant son propre record de septembre 2022, d’après des informations révélées par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Le nouveau record, qui s’inscrit dans une tendance à la hausse des températures des océans à travers le monde, est particulièrement notable en raison de sa survenue précoce dans l’année, généralement attendue pour septembre.
Selon les données préliminaires de la NOAA, les eaux de l’Atlantique Nord ont atteint une température moyenne jamais enregistrée auparavant, un phénomène emblématique des vagues de chaleur marine frappant actuellement la planète. Cela fait suite à un record similaire récemment établi par la mer Méditerranée, qui a atteint lundi une température médiane record de 28,71°C, selon le principal centre de recherches maritimes espagnol.
L’eau de surface dans l’Atlantique Nord a atteint une température moyenne record de 24,9°C le 26 juillet. Ces données, encore considérées comme provisoires, seront vérifiées au cours des deux prochaines semaines. Le record précédent avait été enregistré l’année dernière, début septembre 2022, avec une température de 24,89°C. Il est attendu que le record soit de nouveau battu car la température de surface de l’Atlantique Nord devrait continuer à augmenter au cours du mois d’août. La température actuelle est « plus d’un degré plus chaude » que la normale, une moyenne calculée sur 30 ans (entre 1982 et 2011).
Depuis mars, mois où l’Atlantique Nord commence à se réchauffer après l’hiver, la courbe des températures évolue nettement au-dessus de celle des années précédentes, avec un écart qui s’est encore creusé ces dernières semaines. L’Atlantique Nord est donc devenu un point d’observation emblématique de la surchauffe des océans de la planète, sous l’effet du réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre.
La situation est décrite comme « extrême » par le centre de recherches européen Mercator Océan international (MOi). Les océans ont absorbé 90% de l’excès de chaleur du système terrestre provoqué par l’activité humaine au cours de l’ère industrielle, une accumulation d’énergie qui a doublé au cours des deux dernières décennies, alimentant le réchauffement global des océans.
Au niveau planétaire, la température moyenne des océans bat constamment des records de saison depuis début avril. Dans un cas frappant, la température de l’eau au large des côtes de Floride a atteint un potentiel record mondial de 38,3°C lundi soir, selon le relevé d’une bouée météorologique, une température typiquement associée à celle d’un bain. Ces records indiquent clairement l’urgence de la situation climatique, soulignant la nécessité de mesures d’atténuation et d’adaptation face à l’impact inévitable du changement climatique sur nos océans.