Originaire d’Amérique du Nord et du Sud, cette punaise prédatrice a été détectée dans le Var dès 2019. Elle se nourrit principalement de petits insectes, notamment des hémiptères, dans la végétation basse et arbustive où elle réside. Sa présence est particulièrement inquiétante car elle peut potentiellement remplacer des espèces locales et perturber l’équilibre écologique.
Les Espèces Invasives et le Changement Climatique
Selon le dernier rapport de l’IPBES, le panel international sur la biodiversité, les espèces invasives sont étroitement liées aux problèmes du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité. Elles sont souvent le résultat de perturbations dans les écosystèmes, que ce soit à cause du changement climatique, de la déforestation ou d’autres facteurs anthropogéniques.
Les Défis de la Surveillance
La Réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures, où la punaise a été observée, est déjà fragilisée par un incendie qui a détruit 75% de son territoire en août 2021. De plus, la fin du contrat entre le Conseil départemental du Var et l’État a réduit le nombre de personnes surveillant la réserve de quatorze à seulement trois. Cette situation rend la surveillance des espèces invasives encore plus difficile.
L’Impact Écologique
L’impact écologique des espèces invasives est souvent sous-estimé. Elles peuvent remplacer des espèces autochtones et causer des dégâts indirects en s’insérant dans les « biocénoses », ces assemblages d’espèces qui composent les écosystèmes. Dans le cas de la punaise Zelus renardii, son rôle exact dans les écosystèmes du Var reste inconnu, mais son implantation semble bien établie.
Appel à l’Action
Garrouste souligne l’importance de la diffusion de ces informations auprès du public et des professionnels de l’agriculture. Il est crucial d’anticiper l’arrivée de ces espèces pour permettre une détection précoce et éviter les mauvaises pratiques. Il encourage également les naturalistes et les observateurs de la nature à ajouter les Zelus à leur liste de surveillance.
