Le tribunal administratif de Nice a confirmé l’arrêté municipal de Mandelieu interdisant la baignade aux personnes portant des tenues non conformes aux règles d’hygiène

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burkini mandelieu – CREDIT : Wikimédia Commons

La Ligue des Droits de l’Homme a décidé de contester cet arrêté devant le tribunal administratif de Nice, mais sa demande a été rejetée. Le juge des référés a confirmé la légalité de l’arrêté, considérant qu’il ne portait pas une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés individuelles. Selon lui, cette interdiction vise à prévenir les troubles et à maintenir l’ordre public.

Le maire de Mandelieu, Sébastien Leroy, s’est félicité de cette décision et a appelé le Conseil d’État à confirmer le jugement, faisant référence au pourvoi de la Ligue des Droits de l’Homme. Il a également exprimé son questionnement sur les positions ambigües de cette association ces dernières années.

Arrêté Burkini Mandelieu

L’arrêté municipal n’utilise pas explicitement le terme « burkini », mais il fait référence aux altercations survenues en 2012 entre des femmes vêtues de tenues spécifiques et des baigneurs, ainsi qu’aux plaintes déposées en 2016 pour des faits de menaces, de violences et de propos racistes sur la plage de Robinson. Il évoque également les attentats terroristes en France depuis 2015, notamment ceux qui se sont produits à Nice, à proximité de Mandelieu-la-Napoule.

Parmi les motifs avancés dans l’arrêté, il est également question du port de tenues inadaptées à la pratique de la natation, pouvant mettre en danger les baigneurs et compliquer les opérations de sauvetage.

Ainsi, jusqu’au 31 août, l’accès aux plages et à la baignade est interdit à toute personne portant une tenue considérée comme non respectueuse des règles d’hygiène et de sécurité adaptées à la baignade en mer.

Cette décision du tribunal administratif de Nice a des répercussions non seulement à Mandelieu, mais aussi sur le débat plus large concernant l’interdiction du burkini dans d’autres communes françaises. Elle soulève des questions sur l’équilibre entre la préservation de l’ordre public et le respect des libertés individuelles et religieuses.