L’île du Gaou est un joyau naturel du Var. Mais le 30 juillet dernier, un incendie a ravagé une partie de cette île, suscitant de vives réactions, notamment de la part du député du Var, Frédéric Boccaletti.
Frédéric Boccaletti débat sur l’île du Gaou – CREDIT : VarActu
Dans une lettre ouverte, Frédéric Boccaletti exprime sa frustration et son incompréhension face à ce qu’il considère comme des « actes manqués » de la part des autorités locales.
Depuis 2004, Frédéric Boccaletti s’est régulièrement opposé à l’organisation de grands événements et concerts sur l’île, mettant en avant les risques environnementaux. Ses préoccupations ont été renforcées en 2019, lorsqu’il a dénoncé, après le Pointu Festival, les comportements irrespectueux de certains festivaliers, tels que l’allumage de cigarettes ou la marche dans des zones protégées. Avec 17 000 personnes présentes en seulement trois jours cette année-là, les risques étaient évidents. « Je n’ose imaginer les conséquences humaines si l’incendie avait eu lieu pendant ces concerts », écrit-il.
Malgré ces avertissements, l’île du Gaou a continué d’accueillir des événements. En octobre 2021, après la privatisation de l’île pour un événement de la marque de luxe Céline, Frédéric Boccaletti a de nouveau plaidé pour des quotas et des comptages. Mais ses appels sont restés sans réponse.
Après l’incendie de juillet 2023, le maire a proposé un autre lieu pour le Ya Dégun Festival : l’esplanade du Rayon du Soleil. Un choix qui, selon Frédéric Boccaletti, démontre que d’autres options existent. Pourtant, le maire semble hésiter sur la future utilisation de l’île, comme en témoignent ses déclarations contradictoires sur les réseaux sociaux.
Pour le député du Var, la solution est claire : « STOP aux festivals sur l’île du Gaou. Trouvons un autre lieu mieux adapté ». Il suggère que l’esplanade du Rayon du Soleil, avec quelques aménagements, pourrait parfaitement accueillir ces événements. Il exhorte le maire à prendre ses responsabilités et à protéger à la fois l’environnement et les festivaliers.
L’île du Gaou est un patrimoine naturel précieux. Les événements récents soulignent l’importance de la protéger tout en offrant des alternatives pour les festivités. Le débat est loin d’être clos, mais une chose est sûre : la protection de l’environnement et la sécurité des personnes doivent être au cœur des décisions.