Après avoir fait escale en Italie, l’île artificielle Canua Island a désormais atteint les côtes françaises.
L’île artificielle – CREDIT : Canua Island
Après avoir fait escale en Italie, l’île artificielle Canua Island a désormais atteint les côtes françaises. Cette plage privée flottante, dont les promoteurs espèrent l’ancrage et l’exploitation dans la baie de Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes, est arrivée au large de Toulon lundi matin. Les autorités procèdent actuellement à des examens approfondis pour vérifier sa conformité. Ces contrôles sont effectués dans un chantier naval à la Seyne-sur-Mer, dans le Var.
Cependant, ce projet a suscité de vives oppositions, notamment celle du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, ainsi que de nombreux détracteurs qui le qualifient même d' »aberration écologique« .
Le navire, un trimaran de 41 mètres de long, doté d’une plateforme de 1 750 mètres carrés conçue pour accueillir des transats, un bar lounge, un restaurant, une luxueuse suite de 45 mètres carrés et même une piscine d’eau douce, a quitté le port de La Spezia en Italie dimanche soir. Les concepteurs de Canua Island espéraient lancer cette île avant le Festival de Cannes, qui bat son plein sur la Croisette.
Certains opposants au projet craignent qu’il ne crée un dangereux précédent. Début mai, des détracteurs se sont rassemblés à Théoule-sur-Mer, près de Cannes, pour exprimer leur opposition. Ils ont exhorté l’État, seul décisionnaire en la matière, à respecter ses engagements en faveur de l’écologie et à suspendre le projet avant qu’il ne devienne une jurisprudence et ne se propage le long des côtes, selon les propos d’Hélène Granouillac, présidente de l’association locale Terre Bleue. L’initiative, soutenue par la mairie de Mandelieu-la-Napoule où les promoteurs de Canua Island prévoient de s’implanter, est également contestée par le maire de Cannes, David Lisnard, et le président de la région Paca, Renaud Muselier. Une pétition lancée par des citoyens a déjà recueilli près de 8 000 signatures.
