Face à l’augmentation significative du chômage dans le Var, le gouvernement se penche sur la tendance croissante du recours à la rupture conventionnelle parmi les travailleurs varois. Cette situation a incité les autorités à envisager des mesures pour restreindre ce dispositif afin de stabiliser le marché de l’emploi et de réduire le taux de chômage dans la région.
rupture conventionnelle des varois – CREDIT : Var Actu
La préoccupation grandissante du gouvernement
À Matignon, une inquiétude majeure se fait sentir face à la hausse constante du chômage, particulièrement prononcée dans le département du Var. La Première ministre, Élisabeth Borne, est particulièrement préoccupée par cette tendance, ce qui a conduit le gouvernement à envisager sérieusement de limiter le recours à la rupture conventionnelle. Ce dispositif, de plus en plus utilisé, permet aux salariés de quitter leur entreprise tout en percevant des indemnités.
La hausse alarmante du chômage
Selon les chiffres de l’Insee, le taux de chômage a augmenté de 0,2 point au troisième trimestre, atteignant 7,4 % de la population active. Cette deuxième hausse trimestrielle consécutive a sonné l’alarme au sein de l’exécutif. Face à cette situation, des propositions d’urgence sont attendues des ministres, notamment de la part d’Olivier Dussopt, ministre du Travail.
La rupture conventionnelle : un dispositif double tranchant
Initiée en 2008, la rupture conventionnelle était envisagée comme une alternative à la démission, permettant aux salariés de bénéficier d’indemnités chômage. Elle était également une méthode pour les employeurs d’encourager un départ sans avoir à recourir au licenciement, facilitant ainsi la flexibilité du marché du travail. Cependant, le succès de ce dispositif semble avoir des répercussions inattendues, en particulier une charge croissante sur les comptes de l’assurance chômage. Le nombre de ruptures conventionnelles, ayant dépassé le demi-million l’année dernière, est un indicateur de cette tendance.
Des mesures en réponse
En réaction, le gouvernement a augmenté le forfait social imposé aux employeurs lors de ruptures conventionnelles depuis le 1er septembre dernier, dans le but de diminuer l’attrait pour ce type de départ. Par ailleurs, la question de l’emploi des seniors est également au centre des préoccupations, Bruno Le Maire ayant récemment souligné la nécessité de réduire la durée d’indemnisation pour les plus de 55 ans.
Vers des négociations avec les partenaires sociaux
Dans ce contexte, des négociations avec les syndicats et le patronat sont prévues pour trouver des solutions équilibrées. L’objectif est de maintenir la flexibilité du marché du travail tout en évitant que le dispositif de rupture conventionnelle ne devienne un vecteur trop important de chômage.