Les équipes des urgences varoises sont actuellement sous tension en raison du début de la saison estivale. Malgré des effectifs incomplets, elles cherchent à éviter de fonctionner en mode dégradé.
Urgences en tension – CREDIT : VarActu
Les centres hospitaliers de la région font face à une situation tendue au sein de son service des urgences. Bien que l’hôpital ait jusqu’à présent réussi à éviter la fermeture du service, il a dû mettre en place des procédures de fonctionnement en mode dégradé depuis janvier à Hyères par exemple ou encore à Gassin.
Les médecins urgentistes de tout le pays font face à des conditions de travail difficiles. Depuis des années, ils tirent la sonnette d’alarme concernant la situation critique dans laquelle ils se trouvent. Aujourd’hui, ils expriment leur mécontentement en lançant un appel à la grève du Samu-Urgences de France.
La demande de prise en charge est en forte hausse dans la région en période estival. Les hôpitaux du Var se préparent à faire face à l’afflux touristique. Les appels aux urgences augmentent rapidement dans tout le Var ces derniers jours (plus de 1 700 appels par jour dans tout le département).
Cette augmentation de la demande n’épargne pas les urgences, où le nombre de passages est en moyenne plus élevé de 40% en juillet et en août par rapport au reste de l’année.
Le dispositif estival prévoit la mobilisation de quatorze médecins urgentistes pour une vingtaine de postes. Pendant la journée, six médecins sont présents, tandis que quatre sont en service le soir et la nuit. L’hôpital fait également appel à des médecins d’ autres hôpitaux et à du personnel intérimaire pour renforcer les lignes supplémentaires du Smur pendant l’été. De plus, les médecins urgentistes effectuent des heures supplémentaires pour maintenir le service à flot dans tous les hôpitaux.
Malgré les difficultés, l’hôpital a réussi à maintenir un planning grâce à l’investissement médical du personnel. Néanmoins, il reste fragile et peut basculer en mode dégradé à tout moment.
Les établissements sont toujours à la recherche de médecins urgentistes, en privilégiant ceux qui possèdent un diplôme spécialisé en médecine d’urgence et de l’expérience. En attendant, les urgentistes continuent de collaborer avec les médecins de ville. Certains patients peuvent être réorientés vers des médecins généralistes exerçant aux urgences ou vers des centres de soins non programmés de la ville et SOS Médecins.