De nombreux Varois ont fait le choix de travailler à Paris tout en conservant leurs racines provençales. Comment gèrent-ils cette double vie ?

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travailleurs paris –  CREDIT : VarActu

Pour beaucoup, le choix de travailler à Paris est avant tout professionnel. La capitale offre des opportunités que le Var, malgré tous ses attraits, ne peut égaler dans certains secteurs. C’est le cas de Marc, 35 ans, originaire de Toulon : « J’ai toujours su que si je voulais évoluer dans la finance, je devrais passer par Paris. Mais le Var reste chez moi. Chaque week-end, chaque vacance, je reviens. »

Vivre entre deux régions demande une organisation sans faille. Entre les allers-retours en TGV, la gestion des logements et la fatigue accumulée, la vie peut rapidement devenir épuisante. « Je prends le train tous les vendredis soirs pour rentrer à Hyères, et je repars le dimanche soir ou le lundi matin très tôt. C’est fatigant, mais cela en vaut la peine », confie Sophie, 29 ans, consultante dans une grande entreprise parisienne.

Au-delà de la logistique, c’est le coût émotionnel qui pèse le plus lourd. La distance avec la famille, les amis, et cette sensation persistante de vivre entre deux mondes. « Mes amis parisiens ne comprennent pas toujours pourquoi je tiens tant à rentrer aussi souvent dans le Var. Pour eux, c’est une contrainte. Pour moi, c’est vital », explique Antoine, 40 ans, avocat.

Malgré les défis, vivre entre le Var et Paris offre aussi de nombreux avantages. La possibilité de bénéficier du dynamisme économique parisien tout en profitant de la qualité de vie varoise est un équilibre que beaucoup envient. « Quand je parle de mon mode de vie à mes collègues parisiens, beaucoup sont admiratifs. Certains aimeraient faire la même chose mais n’osent pas franchir le pas », raconte Julie, 32 ans, dans la communication.

Avec la démocratisation du télétravail, de plus en plus de Varois pourraient être tentés par cette double vie. « Avec la crise sanitaire, j’ai pu travailler depuis le Var pendant plusieurs mois. C’était le meilleur des deux mondes. Si mon entreprise me le permet, je continuerai sur ce modèle », espère Maxime, 28 ans, ingénieur.

La vie entre le Var et Paris est un choix audacieux, fait de sacrifices mais aussi de moments de bonheur intense. Ces travailleurs varois à Paris sont la preuve vivante que l’on peut construire sa carrière sans renier ses racines. Une source d’inspiration pour tous ceux qui rêvent d’un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.