Les clubs de rugby amateurs du Var ont rendu hommage à Nicolas, 15 ans, décédé en match. Unis par le rugby, ils continue de penser à lui ce week-end.
Hommage rugbymen amateurs varois Nicolas rugby – CREDIT : VarActu
Alors que le rugby amateur reprenait ses droits ce week-end sur les terrains varois, une pensée commune a traversé les esprits des joueurs : celle de Nicolas Haddad, ce jeune rugbyman de 15 ans décédé tragiquement lors d’un match en Corse le 15 mars. Même sans l’avoir connu, son nom résonne dans tous les vestiaires. Car dans le rugby, la fraternité va bien au-delà des équipes et des générations.
Un drame qui dépasse les frontières des clubs
Dans les clubs amateurs du Var, l’émotion est toujours vive. À Saint-Raphaël, La Valette, Draguignan ou encore Hyères, les joueurs seniors ont tenu à rendre hommage à Nicolas à leur manière. Une minute de silence, un brassard noir ou tout simplement un mot dans le vestiaire : le souvenir du jeune cadet de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume s’est invité spontanément dans les préparations d’avant-match.
« On ne le connaissait pas personnellement, mais on a tous été bouleversés », confie Julien, deuxième ligne dans un club de la périphérie toulonnaise. « À 15 ans, on vient pour se faire des potes, se dépasser, pas pour risquer sa vie. On pense fort à lui, à ses proches et à ses coéquipiers. »
Une solidarité naturelle entre rugbymen
Le rugby, sport de contact mais aussi de respect et de solidarité, a une culture forte du collectif. C’est cette culture qui a poussé de nombreux joueurs amateurs à évoquer Nicolas avant de fouler le terrain ce week-end. « Quand un gamin part comme ça, c’est toute la grande famille du rugby qui est touchée », ajoute Christophe, entraîneur. « Nos jeunes m’en ont parlé spontanément. Certains étaient bouleversés. On a pris un moment ensemble pour en parler, pour ne pas banaliser ce qui s’est passé. »
Même dans des clubs où les matchs sont souvent synonymes de rivalité, cette tragédie a rapproché. Plusieurs équipes adverses ont décidé d’observer ensemble un moment de recueillement, dans un silence respectueux avant le coup d’envoi.
Un rappel à la vigilance et à l’essence du rugby
Au-delà de l’émotion, ce drame ravive aussi une réflexion sur la sécurité dans le rugby amateur. Certains éducateurs soulignent l’importance de la formation aux gestes d’urgence et aux protocoles post-chocs. Mais tous s’accordent sur un point : le rugby, malgré ses risques, reste une école de vie. Et c’est cette fraternité que les joueurs ont exprimée, en pensant à Nicolas, un gamin qu’ils n’avaient jamais rencontré, mais qui aurait pu être l’un des leurs.