Les ralentisseurs, ces dispositifs de sécurité routière, sont de plus en plus contestés sur la Côte d’Azur et le Var.
ralentisseurs Côte d’Azur – CREDIT : Var Actu
L’association Pour une Mobilité Sereine et Durable (PUMSD) pointe du doigt le non-respect des normes réglementaires par les communes des Alpes-Maritimes et du Var.
Une réglementation ignorée
Selon le décret de 1994 qui réglemente l’installation des ralentisseurs, ces derniers ne doivent pas être installés sur des voies où le trafic dépasse 3 000 véhicules par jour en moyenne annuelle. De plus, leur installation est interdite sur les voies de desserte de transport public et celles desservant des centres de secours, sauf accord préalable des services concernés. Malgré ces directives claires, l’association PUMSD affirme que la majorité des ralentisseurs dans le Var et les Alpes-Maritimes ne sont pas conformes à la réglementation.
Des villes en question
Des villes comme Grasse, Saint-Laurent-du-Var et La Valette-du-Var sont particulièrement pointées du doigt. À Grasse, la mairie insiste sur le fait que les ralentisseurs sont nécessaires pour la sécurité routière, en raison des routes étroites et pentues de la commune. Cependant, l’association PUMSD conteste cette affirmation, arguant que les dispositifs en place ne respectent pas les normes de dimensionnement en vigueur.
Les conséquences sur la sécurité et l’environnement
L’association PUMSD souligne également les risques pour la sécurité des usagers de la route, notamment les cyclistes et les motards. De plus, les ralentisseurs peuvent avoir un impact négatif sur les véhicules, endommageant les amortisseurs, les suspensions et les pneus. L’association a également mené une étude sur l’impact environnemental des ralentisseurs, révélant qu’un ralentisseur non conforme peut augmenter les émissions de CO2 de 25% pour une Renault Clio et de 27% pour une Peugeot 3008.
Vers une action en justice
Face à cette situation, l’association PUMSD a saisi le Conseil d’État, dans l’espoir que les juridictions administratives appliquent la réglementation en vigueur sur les ralentisseurs. La décision du Conseil d’État est attendue et pourrait contraindre certaines communes à revoir leurs infrastructures.