Les radars antibruit, en phase d’homologation, pourraient être déployés dès 2025 pour sanctionner les véhicules trop bruyants.

radars antibruit

Illustration pour les radars antibruit / ici un radar tronçon – PHOTO : Var Actu

Les automobilistes bruyants sont prévenus : une nouvelle génération de radars, capables de mesurer et sanctionner les excès sonores, pourrait bientôt faire son apparition sur les routes françaises. Après des années de tests et de discussions, ces dispositifs révolutionnaires, surnommés « radars méduse », franchissent une étape décisive. Selon les informations révélées par Les Échos, ils devraient être déployés dès le printemps 2025.

Une technologie qui cible les nuisances sonores

Les radars antibruit ne mesurent pas la vitesse, mais traquent les véhicules trop bruyants, comme les motos, scooters ou voitures dont les pots d’échappement dépassent les limites sonores autorisées. Conçus par la société Bruitparif, ces radars « Hydre » s’appuient sur des microphones très sensibles, capables de détecter et de localiser un véhicule à l’origine d’un bruit excessif, grâce à une analyse en temps réel des niveaux de décibels.

Déjà testés dans plusieurs villes françaises, dont Nice, Paris et Toulouse, ainsi que dans la vallée de Chevreuse, ces radars ont démontré leur efficacité. Leur technologie a également été validée lors de tests réalisés en Suisse, où les résultats se sont révélés concluants.

Un déploiement progressif dès 2025

Les radars antibruit devraient être opérationnels dès le printemps 2025. Ils auront pour mission de réduire les nuisances sonores sur les routes, en ciblant notamment les véhicules modifiés ou non conformes aux normes sonores. Ces appareils pourraient devenir une véritable arme contre les comportements inciviques, souvent dénoncés dans les grandes villes et zones sensibles comme les centres historiques ou les parcs naturels.

Pour l’instant, les dispositifs sont encore en phase d’homologation par les autorités françaises, mais leur arrivée semble inévitable. Une fois les tests finalisés, un cadre réglementaire sera mis en place pour définir précisément les seuils de bruit tolérés, ainsi que les sanctions associées.

Un enjeu de santé publique

Au-delà de la question des incivilités, les nuisances sonores constituent un problème de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’exposition prolongée à des bruits intenses peut entraîner stress, troubles du sommeil et même des maladies cardiovasculaires. Dans ce contexte, les radars antibruit sont perçus comme une réponse adaptée pour protéger la tranquillité et le bien-être des habitants, tout en responsabilisant les automobilistes.

À quoi s’attendre ?

Une fois déployés, les radars antibruit devraient fonctionner comme les radars de vitesse classiques. Les véhicules identifiés comme trop bruyants recevront une amende, probablement accompagnée d’une photo prise par le dispositif. Pour éviter les erreurs, plusieurs microphones seront positionnés afin de localiser précisément la source du bruit et d’écarter les éventuels faux positifs causés par des bruits ambiants.

Avec l’arrivée de ces radars nouvelle génération, la France pourrait bien entrer dans une nouvelle ère de régulation sonore. Si leur efficacité se confirme, ces dispositifs pourraient se généraliser rapidement sur tout le territoire, mettant un terme à certaines nuisances qui empoisonnent le quotidien de nombreux habitants.