Entre espoir de ralentissement et réalité des prix, Michel-Édouard Leclerc offre une perspective pragmatique sur l’inflation en 2024 pour les Varois.

enseigne défie la nouvelle loi

Les prix baissent / illustration d’une caisse chez Auchan – CREDIT : Var Actu

Pour les Varois, l’inflation et ses répercussions sur le quotidien constituent un sujet brûlant. Michel-Édouard Leclerc, figure emblématique du monde de la distribution, apporte son éclairage sur les perspectives économiques pour 2024, tout en tempérant les espoirs d’un retour aux prix antérieurs à la crise.

Un ralentissement de l’inflation en vue, mais…

Selon Michel-Édouard Leclerc, l’inflation devrait se stabiliser autour de 2 à 3% en 2024, une prévision qui suit le sillage du ralentissement observé en février, où l’INSEE a noté une inflation annuelle de 2,9%. Cette annonce, faite sur le plateau de BFMTV, vient après une période particulièrement éprouvante pour les ménages français, marquée par une inflation cumulée de 21% sur deux ans dans le secteur de la grande distribution. Leclerc souligne les efforts consentis par les distributeurs pour négocier des baisses de prix sur des centaines de produits, en « boxant » avec les groupes industriels.

Des baisses de prix ciblées mais pas généralisées

L’optimisme de Leclerc s’étend à certaines catégories de produits, comme les arts de la table, le textile, et les jouets de Noël, où des baisses de prix sont attendues. Ces réductions seraient le résultat de stocks excédentaires liés à un ralentissement de la demande en Asie et à une diminution des coûts de transport. Toutefois, ces « poches de baisse » ne signifieraient pas une diminution générale des prix, les distributeurs devant aussi jouer sur leurs marges pour réajuster les prix à la baisse dans certains secteurs.

Une inflation structurelle sur la décennie à venir

Le contexte global reste cependant marqué par une inflation structurelle, selon Leclerc. Des facteurs tels que la décarbonation, la relocalisation des chaînes d’approvisionnement, ou encore les conséquences géopolitiques, contribuent à une inflation de fond qui devrait se diffuser sur la prochaine décennie. Michel-Édouard Leclerc met en garde contre toute attente d’un retour aux prix d’avant, évoquant une nouvelle réalité économique à laquelle les consommateurs devront s’adapter.