Le fleuve de l’Arc, long de 83 kilomètres, naît à Pourcieux dans le Var avant de serpenter jusqu’à l’étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône.

cours d'eau faible débit

cours d’eau faible débit – CREDIT : image d’illustration VarActu

Peu connu du grand public, ce fleuve constitue pourtant un maillon essentiel dans la gestion de l’eau, la préservation de la biodiversité et l’histoire agricole de la région.

Dans sa partie varoise, l’Arc traverse un territoire rural, ponctué de collines, de forêts et de cultures, notamment autour de Trets et Rousset. Ces zones agricoles bénéficient depuis longtemps de l’irrigation assurée par le fleuve, dont les eaux sont captées et redistribuées à travers de petits canaux traditionnels.

Plus en aval, lorsqu’il atteint le territoire des Bouches-du-Rhône, l’Arc devient également un outil de soutien à l’alimentation en eau potable. Plusieurs captages sont opérés pour répondre aux besoins des populations locales, ce qui en fait un fleuve stratégique. Un aqueduc impressionnant l’enjambe à Ventabren : Roquefavour qui achemine l’eau de la Durance à Marseille.

L’Arc est également un corridor écologique. Sa vallée est reconnue pour abriter une faune variée, notamment des espèces d’amphibiens et d’oiseaux rares, ainsi que des plantes hygrophiles spécifiques aux milieux humides. Des zones naturelles protégées ont été mises en place, comme à l’Arbois, pour conserver ces écosystèmes sensibles.

Pourtant, l’Arc subit des menaces importantes : pollutions diffuses agricoles, rejets domestiques, développement urbain. Des plans de gestion sont en cours de mise en œuvre, portés par le Syndicat du bassin de l’Arc, pour restaurer la continuité écologique, réduire les pollutions et réaménager certaines berges.

Malgré sa discrétion, l’Arc est donc un fleuve à enjeux multiples. Sa gestion concertée entre le Var et les Bouches-du-Rhône est indispensable pour répondre à la fois aux besoins humains et à la protection de l’environnement.