Les nouveaux tarifs médicaux inquiètent les patients varois

Les nouveaux tarifs médicaux entrent en vigueur dès le 22 décembre. Quels changements pour les patients varois ?

Médecins et spécialistes augmentations dès le 22 décembre- CREDIT : Var Actu

Dès le 22 décembre 2024, les tarifs des consultations médicales seront revalorisés. Ces changements, bien que nécessaires pour améliorer l’attractivité de la médecine de ville, suscitent des réactions mitigées chez les patients varois.

Une réforme pour un meilleur accès aux soins

La nouvelle convention médicale 2024-2029 vise à répondre à plusieurs enjeux majeurs du système de santé français : améliorer l’accès aux soins, revaloriser les spécialités médicales sous-rémunérées et encourager l’installation de médecins en cabinets de ville.

Concrètement, cette réforme prévoit une hausse notable des tarifs de certaines consultations. Une visite chez un généraliste passera de 26,50 € à 30 €, tandis que les consultations chez certains spécialistes, comme les gynécologues ou les pédiatres, subiront des augmentations en deux temps, avec une première étape dès décembre 2024 et une seconde en juillet 2025.

Ces ajustements, financés principalement par l’Assurance Maladie et les complémentaires santé, visent à pallier le manque de médecins de ville en rendant leur pratique plus attractive. Parallèlement, une légère hausse de la participation forfaitaire à la charge des patients est également prévue.

Les réactions des patients varois

Cette réforme suscite des opinions partagées chez les habitants du Var. Certains saluent une initiative qui pourrait limiter les déserts médicaux et améliorer la qualité des soins. « Si cela permet d’avoir un médecin plus disponible et moins débordé, alors je suis prêt à payer un peu plus », confie Michel, un retraité toulonnais.

D’autres, en revanche, redoutent un impact sur leur budget, malgré l’assurance que ces hausses seront majoritairement couvertes. « Même si ce n’est qu’un ou deux euros, tout augmente en ce moment, et pour ceux qui consultent régulièrement, ça finit par peser », déplore Sophie, mère de trois enfants à Hyères.

Un système de suivi renforcé

En contrepartie, les médecins se sont engagés à améliorer l’accès aux soins, notamment en suivant de près les patients âgés et en réduisant le nombre de malades sans médecin traitant. Un observatoire national, décliné localement, permettra d’évaluer l’efficacité de ces mesures.

Si cette réforme semble prometteuse sur le papier, elle reste un défi d’envergure pour convaincre aussi bien les professionnels de santé que les patients, en quête d’un système à la fois équitable et accessible.