La prescription obligatoire de huit médicaments anti-rhume vise à prévenir les graves effets secondaires de la pseudoéphédrine.
médicaments anti rhume interdit – CREDIT : wikimédia commons
Les autorités sanitaires françaises imposent à partir de ce mercredi une ordonnance obligatoire pour huit médicaments anti-rhume connus pour leurs risques, dont Actifed et Humex. Une décision justifiée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui alerte sur les dangers liés à ces traitements.
Une mesure motivée par des risques importants
L’ANSM a annoncé ce lundi que l’accès libre à ces médicaments contenant de la pseudoéphédrine représentait un risque excessif pour les patients. En cause, les nombreuses contre-indications, précautions d’emploi et effets indésirables associés à cette molécule, ainsi que le caractère bénin du rhume qui ne justifie pas une prise de risques inutiles. Parmi les effets secondaires graves identifiés figurent des AVC et des infarctus, des complications majeures pour des traitements destinés à soulager des symptômes mineurs.
Les médicaments concernés
Les traitements désormais soumis à prescription incluent des noms bien connus des Français et des varois : Actifed Rhume, Actifed Rhume Jour et Nuit, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhum Ibuprofène/Pseudoéphédrine et Rhinadvilcaps Rhume. Ces médicaments, auparavant disponibles sans ordonnance, sont largement utilisés sous forme de comprimés ou de sprays nasaux pour décongestionner les voies respiratoires.
Un paradoxe enfin résolu
Bien que la pseudoéphédrine soit décriée depuis plusieurs années, ces médicaments restaient accessibles en vente libre. L’ANSM avait déjà déconseillé leur utilisation en 2023, mais cette recommandation n’avait eu qu’un effet temporaire sur les ventes. Ces dernières ont de nouveau augmenté depuis septembre, signe d’un retour en force des traitements malgré les avertissements.
Une vigilance accrue pour les prescripteurs
L’ANSM invite les médecins à évaluer minutieusement la balance bénéfice/risque avant de prescrire ces médicaments. À l’approche de l’hiver, cette nouvelle réglementation vise à protéger les patients tout en renforçant le rôle des professionnels de santé dans le suivi des traitements.
Cette décision marque un tournant dans la gestion des traitements courants contre le rhume, en mettant la sécurité des patients au premier plan face aux risques liés à des solutions autrefois banalisées.