La révision du plan loup annoncée récemment par le gouvernement suscite une vive polémique. L’association de défense des animaux, One Voice, a vivement réagi, qualifiant ce plan de « massacre » orchestré sous l’influence des lobbys de l’agriculture intensive.
loups dans le var – CREDIT : Pixabay
Une révision contestée
À l’approche du Salon de l’agriculture, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a dévoilé le mercredi 21 février des mesures visant à faciliter les tirs de prélèvement sur les loups, une annonce qui répond aux attentes de nombreux éleveurs. Le vendredi 23 février, un arrêté a été publié, intégrant ces nouvelles directives au sein du plan loup 2024-2029. One Voice a rapidement exprimé son mécontentement, accusant le gouvernement de céder face aux pressions des secteurs agricoles intensifs.
« Un acharnement » dénoncé
Le plan permettra, dès 2024, l’abattage légal de 209 loups, un chiffre qui pourrait être réévalué à la hausse. One Voice y voit une menace directe pour l’espèce et accuse le gouvernement d’acharnement. Cette opposition s’exprime également sur les réseaux sociaux, où l’association appelle à une mobilisation nationale.
Des loups dans le Var
Le Var est directement concerné par cette question, des attaques de loups ayant été signalées, comme récemment à Lorgues, ou Hyères. Ces incidents soulignent la présence active de l’espèce dans la région et l’urgence d’une gestion équilibrée.
Une approche critiquée
Les scientifiques s’interrogent sur l’efficacité réelle des tirs de prélèvement, arguant qu’ils pourraient au contraire exacerber le problème de prédation en désorganisant les structures familiales des loups. One Voice critique également le plan pour son manque de considération envers la préservation des espèces, en dépit de son affichage en faveur de l’élevage extensif et pastoral.
Mobilisation et espoir de changement
Face à ce qu’elle considère comme une extermination programmée, One Voice annonce des actions dans une vingtaine de villes en France, le premier week-end de mars, pour défendre la cause des loups. Cette initiative témoigne de la volonté de l’association de sensibiliser l’opinion publique et de promouvoir une cohabitation plus harmonieuse entre les activités humaines et la faune sauvage.
Depuis leur réapparition en France au début des années 90, les loups ont vu leur population augmenter, conduisant à des tensions avec les éleveurs. Plus de 12 000 attaques sur le bétail ont été recensées en 2022, illustrant l’ampleur du défi posé par la gestion de cette espèce protégée.