De nombreuses caravanes se sont installés sur un terrain privé à Grimaud. C’est la seconde année consécutive que ce propriétaire se fait envahir.
Les gens du voyage se sont installés à Grimaud – CREDIT : Wikimédia Commons
Nouvel épisode de tension dans le golfe de Saint-Tropez alors que les gens du voyage ont investi, pour la deuxième année consécutive, un terrain privé à Grimaud. Cette transhumance caravanière est devenue une préoccupation croissante pour les propriétaires privés qui se sentent démunis face à ce phénomène.
Une cinquantaine d’attelages se sont installés de force sur une parcelle de la plaine de Grimaud, provoquant l’exaspération de ses propriétaires. Cette ancienne friche municipale, remise en exploitation depuis 2020, est occupée par ce groupe pendant une quinzaine de jours. Les caravanes ont ouvert un passage en brisant des blocs, mais les propriétaires ont tenté de les bloquer de toutes leurs forces. Les autorités locales soulignent la présence et le travail remarquable des forces de l’ordre qui ont évité l’escalade de la situation. Chaque véhicule du convoi aurait été verbalisé pour le blocage de la route.
Le maire de Grimaud, Alain Benedetto, se dit malheureusement habitué à de telles situations, étant donné que les voyageurs s’installent sans concession. L’aire de grand passage de Cogolin est déjà occupée et les groupes de voyageurs ne souhaitent généralement pas partager le même espace.
Dimanche, un conciliateur est intervenu pour tenter de trouver un accord avec l’Association des Grands Passages (AGP). Bien que le site occupé ne respecte pas la réglementation en vigueur, qui exige une surface minimale de 4,5 hectares, il a été occupé sans autorisation préalable. Un schéma territorial d’accueil des gens du voyage est en cours, mais aucun horizon précis n’a été défini.
Les propriétaires voisins expriment également leur désarroi face à cette situation. La réhabilitation de la plaine de Grimaud est une priorité pour la commune dans le cadre d’un projet d’aménagement agricole et forestier, et cette installation forcée risque d’avoir un impact néfaste sur l’environnement et les cultures.
Cette situation soulève la question de la nécessité de trouver un accord équilibré entre les gens du voyage et les propriétaires privés, ainsi que la mise en place de mesures plus efficaces pour faire respecter les réglementations en vigueur. En attendant, les propriétaires concernés doivent faire face à cette situation préoccupante, tandis que les autorités locales cherchent des solutions pour prévenir de telles intrusions à l’avenir.
