Une trentaine de taxis se sont rassemblés à Marseille pour protester contre la baisse des tarifs des transports médicaux, un mouvement bien moins suivi que la semaine précédente.
une mobilisation de taxis moins massive – CREDIT : Var Actu
Lundi 9 décembre, une trentaine de chauffeurs de taxis se sont rassemblés à Marseille pour protester contre la réforme de la tarification des transports médicaux et l’introduction d’une obligation de « taxi partagé » proposée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). La mobilisation, bien moins massive que la semaine précédente, marque un essoufflement du mouvement.
Une mobilisation en nette baisse
Dans le quartier de la Valentine, où s’est tenu le rassemblement principal, seuls une trentaine de véhicules ont répondu à l’appel de deux syndicats. Cette participation est très éloignée de celle observée lundi dernier, où environ un millier de taxis avaient organisé des opérations escargot jusqu’au péage de Lançon-de-Provence. La diminution de la mobilisation s’explique notamment par l’absence d’appel à manifester de certains syndicats.
Les chauffeurs présents ont initialement prévu de former deux convois partant de la Valentine et de Plan-de-Campagne pour rejoindre Lançon-de-Provence, mais la faible participation pourrait entraîner une modification des plans. Une opération escargot en direction de Marseille est à l’étude, tandis que les manifestants bloquent actuellement deux voies sur trois à la Valentine.
Une réforme qui menace les revenus des taxis
La principale inquiétude des chauffeurs porte sur l’impact de la réforme sur leurs revenus. La baisse prévue des tarifs des transports sanitaires, essentielle pour les taxis conventionnés, représenterait une perte estimée à 40 % dans les Bouches-du-Rhône. Ce type de transport constitue une part majeure des activités des chauffeurs, particulièrement dans les petites communes, où il peut représenter jusqu’à 80 % des courses.
Malgré cette baisse de mobilisation, les chauffeurs ne comptent pas renoncer. Ils espèrent continuer les négociations avec la Préfecture et la CNAM pour obtenir au moins un gel des tarifs, qu’ils considèrent comme une solution acceptable pour toutes les parties. Les chauffeurs rappellent également les difficultés croissantes du secteur face à la concurrence des VTC et l’augmentation des charges.