Les cancers chez les jeunes en forte hausse selon une étude de Santé publique France

Une étude montre une hausse inquiétante de six types de cancers chez les 15-39 ans en France. Découvrez les résultats et les enjeux de cette évolution.

Cancers jeunes augmentation Santé publique France – CREDIT : VarActu

Pour la première fois, Santé publique France et l’Institut national du cancer ont publié, ce lundi 3 mars 2025, une étude sur l’évolution de l’incidence du cancer chez les 15-39 ans en France. Les résultats montrent une hausse préoccupante de certains types de cancers, qui sont diagnostiqués de plus en plus souvent chez les jeunes adultes et adolescents.

Six cancers en augmentation constante

L’analyse des données de 2000 à 2020 révèle une progression inquiétante de six types de cancers, dont l’incidence annuelle a augmenté de 1,9 à 6 % en moyenne. Voici les cancers concernés, classés par ordre de progression :

• Glioblastome (cancer agressif du cerveau) : +6,11 % par an
• Cancer du rein : +4,51 %
• Liposarcome (cancer des tissus adipeux) : +3,68 %
• Lymphome de Hodgkin (atteinte des globules blancs) : +1,86 %
• Cancer du sein : +1,60 %
• Cancer colorectal (hors appendice) : +1,43 %

Cette augmentation pourrait être liée à l’évolution des modes de vie, des expositions environnementales ou encore aux facteurs génétiques, bien que des recherches complémentaires soient nécessaires pour identifier les causes exactes de cette tendance alarmante.

Une épidémie émergente ?

Selon les chercheurs, cette hausse n’est pas propre à la France. Dans le monde, le nombre de nouveaux cas de cancers précoces a bondi de près de 80 % en moins de 30 ans, avec une augmentation marquée des tumeurs digestives et du sein. Certains spécialistes parlent d’une « épidémie émergente », qui pourrait s’expliquer par les changements alimentaires, l’exposition aux polluants ou encore l’évolution des diagnostics précoces.

Des cancers en recul

L’étude souligne cependant une baisse de l’incidence de certains cancers au cours des 20 dernières années. C’est notamment le cas des mélanomes (-3,05 % par an), une tendance attribuée à l’intensification des campagnes de prévention contre les risques liés au soleil. Les cancers de la tête et du cou ont également reculé de 1,24 % par an.

D’autres types de cancers semblent s’être stabilisés en fin de période, comme ceux des testicules (après une hausse jusqu’en 2012) et ceux du col de l’utérus (après une baisse jusqu’en 2013).

Un appel à la recherche et à la prévention

Sur la période étudiée, près de 55 000 diagnostics de cancers ont été enregistrés chez les 15-39 ans en France. Face à ces chiffres, Santé publique France insiste sur la nécessité d’approfondir les recherches pour identifier les causes de cette augmentation et renforcer les actions de prévention, notamment en matière de mode de vie et de surveillance médicale.