Très prisée au printemps, l’asperge sauvage séduit les Varois mais exige une cueillette attentive pour éviter tout risque de confusion.

Asperge sauvage Var

asperges sauvages – CREDIT :  Var actu

Les forêts et sentiers du Var voient réapparaître au printemps une tradition bien ancrée chez les habitants : la cueillette des asperges sauvages. Cette activité saisonnière, prisée tant pour le plaisir de la promenade que pour la gourmandise qu’elle promet, séduit chaque année de nombreux Varois. Mais si l’asperge sauvage est reconnue pour ses vertus gustatives et nutritionnelles, sa ressemblance avec certaines plantes toxiques impose une vigilance rigoureuse.

Un trésor naturel aux multiples bienfaits

Les asperges sauvages, souvent récoltées entre avril et juin, sont connues pour leur goût plus prononcé que leurs cousines cultivées. Leur profil nutritionnel impressionne : riches en vitamines A, C, E, K, ainsi qu’en minéraux comme le potassium, le fer ou encore le calcium, elles sont peu caloriques et possèdent des propriétés antioxydantes. Les Varois, habitués à consommer local, vantent leurs bienfaits sur la digestion, la santé cardiovasculaire, la rétention d’eau ou encore l’insomnie. Certains soulignent même leur rôle de diurétique naturel grâce à la présence d’asparagine, un acide aminé aidant à l’élimination des toxines.

Reconnaître l’asperge sauvage sans erreur

Cependant, malgré ses qualités indéniables, l’asperge sauvage n’est pas exempte de risques. Elle peut être facilement confondue avec l’ornithogale en ombelle, une plante toxique surnommée « fausse asperge ». Pour les cueilleurs varois, l’observation minutieuse est donc de mise. L’asperge sauvage présente une tige fine, de couleur verte, souvent légèrement violette à la base, terminée par une pointe serrée en forme de petite brosse. Elle pousse généralement sur les sols secs, sablonneux, souvent en lisière de bois ou le long des chemins forestiers.

Cueillette responsable et sécurité avant tout

Les Varois s’accordent sur un point : la cueillette d’asperges doit se faire avec discernement. Il est recommandé d’utiliser un couteau pour couper la tige, sans arracher la plante mère, afin de permettre sa repousse. Un lavage soigneux s’impose avant consommation, et toute incertitude quant à l’identification doit inciter à l’abstention.

Au-delà du plaisir gustatif, l’asperge sauvage s’impose comme une expérience sensorielle complète, mêlant balade en pleine nature et découverte culinaire. Mais comme le rappellent les habitués du terroir varois, “la nature offre, à condition de la respecter et de ne jamais la sous-estimer”.