Les agriculteurs du Var mobilisés ce lundi 18 novembre bloquent des ronds-points pour dénoncer l’accord Mercosur et défendre l’agriculture locale.
Agriculteurs Var blocage Mercosur – CREDIT : Syndicat Jeunes Agriculteurs du Var
Ce lundi 18 novembre, les agriculteurs du Var se sont mobilisés en nombre pour dénoncer les effets jugés destructeurs de l’accord de libre-échange avec le Mercosur et la concurrence déloyale qu’ils subissent au sein de l’Union européenne. À l’appel de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et des Jeunes Agriculteurs (JA), plusieurs cortèges se sont rassemblés dès 8 heures pour converger vers le rond-point de la Paix au Cannet-des-Maures, où un blocage a débuté à 9 heures.
Une mobilisation départementale coordonnée
La journée de mobilisation s’est organisée autour de plusieurs points stratégiques du Var. À l’ouest du département, des agriculteurs ont débuté leur action au rond-point de La Garde-Freinet. Du côté est, un autre groupe s’est réuni sur la nationale 7, au niveau de l’aire de stationnement des poids lourds, en face du Domaine des Thermes, en direction du Luc. Ces différents groupes ont ensuite convergé vers le Cannet-des-Maures pour former un rassemblement massif, symbolisant leur exaspération face à une situation qu’ils jugent intenable.
Un cri d’alarme face à une agriculture menacée
Les manifestants dénoncent l’impact des accords de libre-échange, notamment celui signé avec le Mercosur, qui ouvre les portes des marchés européens à des produits agricoles venant de pays comme le Brésil, l’Argentine, ou le Paraguay, où les normes sanitaires et environnementales sont bien moins strictes qu’en France. Pour illustrer leur colère, plus de 1 000 pensées et choux ont été plantés sur place, symbolisant ce que certains appellent « l’enterrement de leur métier ».
Un soutien politique local
La mobilisation des agriculteurs a attiré l’attention de figures politiques locales, à l’image de Frédéric Boccaletti, député, qui a exprimé son soutien sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, il déclare : « Stop aux promesses non tenues ! », appelant à des mesures concrètes pour protéger les producteurs locaux.
Le mouvement pourrait se prolonger dans les prochains jours, car les agriculteurs appellent à une prise de conscience nationale sur les enjeux agricoles. Face à cette crise, ils réclament des engagements fermes pour préserver leur avenir et garantir des conditions de concurrence équitables.