L’effervescence de la Coupe du Monde de Rugby à Marseille fait grimper les prix des locations
stade rugby – CREDIT : Wikimédia Commons
Alors que la date d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby approche à grands pas, la demande de logements à Marseille atteint des sommets, ce qui se traduit par une hausse significative des tarifs sur les plateformes de location saisonnière telles que Airbnb, Booking ou Abritel. De nombreux supporters du monde entier sont attendus dans la ville portuaire pour assister aux six matchs, dont deux quarts de finale, qui se dérouleront au célèbre stade Vélodrome. Face à cette forte demande, certains propriétaires voient là une opportunité de maximiser leurs revenus.
À seulement huit semaines du premier match à Marseille, Jérôme, propriétaire d’un appartement T4 récemment rénové, décide de tenter sa chance. Ayant auparavant loué son bien à long terme, le trentenaire opte désormais pour une location meublée à court terme. Son objectif est de profiter de la période estivale et automnale, mais également de se positionner en vue des Jeux Olympiques de 2024. Situé à proximité du parc du 26e Centenaire, son appartement, qui accueillait auparavant trois colocataires pour un loyer mensuel de 1 300 €, est désormais proposé sur Airbnb à 550 € la nuit. À ce tarif, il espère attirer les amateurs de rugby qui cherchent un logement pour assister aux six rencontres prévues au Vélodrome entre le 9 septembre et le 15 octobre prochains.
La situation est loin d’être isolée, puisque de nombreux autres propriétaires de Marseille ont également décidé de jouer la carte de la location saisonnière pour profiter de cet événement sportif d’envergure internationale. Les hôtels de la ville affichent déjà complet depuis plusieurs mois, poussant ainsi les supporters à se tourner vers d’autres options d’hébergement. Cette situation profite notamment aux plateformes de location, qui enregistrent une demande sans précédent.
Cependant, cette flambée des prix des locations saisonnières ne fait pas l’unanimité et suscite des mécontentements. Certains locataires habituels se retrouvent confrontés à des tarifs exorbitants et sont obligés de revoir leurs plans de voyage ou de chercher d’autres alternatives d’hébergement plus abordables. Jeanne, une étudiante qui avait prévu de visiter Marseille pendant la période de la Coupe du Monde de Rugby, exprime sa frustration : « Je suis vraiment déçue de ne pas pouvoir trouver un logement abordable. Les prix sont tout simplement hors de ma portée financière. Cela limite mes possibilités de profiter de cet événement sportif. »
Les mairies sont également attentives à cette situation, car elles craignent que cela ne conduise à une exclusion sociale temporaire des habitants de Marseille, qui pourraient être contraints de quitter leur logement pour faire place aux visiteurs de la Coupe du Monde et envisage de mettre en place des mesures réglementaires pour encadrer les tarifs de location saisonnière et garantir l’accessibilité pour tous.
Dans l’ensemble, la préparation de Marseille pour accueillir cet événement sportif majeur met en évidence les défis liés à la gestion de l’offre d’hébergement face à une demande exceptionnelle. L’équilibre entre la maximisation des revenus pour les propriétaires et l’accessibilité pour tous les visiteurs reste un enjeu crucial pour les autorités locales, qui devront trouver des solutions pour répondre à ces problématiques et éviter les tensions sociales.