Le virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo atteint le Var
Par Mylène Loubas|2024-04-22T16:48:31+02:00Publié le lundi 22 avril 2024 à 16h48|Catégories : Santé|Mots-clés : Var|
Découvrez les origines et les mesures de prévention contre le virus de la fièvre hémorragique Crimée-Congo, récemment détecté dans le Var.
fièvre hémorragique – CREDIT : VarActu
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC), une maladie peu connue en France, a récemment été détecté dans le Var. Importé d’Afrique par les oiseaux migrateurs, ce virus porte en lui des risques significatifs pour la santé publique.
Origines et propagation
La FHCC est principalement transmise par la tique Hyalomma, dont les hôtes sont souvent des oiseaux migrateurs venant d’Afrique. Ces tiques se sont implantées en Corse depuis plusieurs décennies et ont été observées sur le littoral méditerranéen dès 2015. L’extension de cette espèce vers le nord, notamment dans des départements comme le Var, les Alpes-Maritimes, l’Aude, le Gard, l’Hérault et l’Ardèche, est potentiellement aggravée par le changement climatique.
Surveillance et prévention
En France, il n’existe pas de surveillance active spécifique pour les tiques, ce qui complique la prévention et le contrôle de maladies comme la FHCC. Santé publique France souligne que la principale protection contre le risque infectieux reste la prévention des piqûres de tiques. Voici quelques recommandations pour se protéger :
Porter des vêtements couvrants de couleur claire lors de promenades dans la nature, afin de mieux repérer les tiques.
Enfiler le pantalon dans les chaussettes et opter pour des chaussures fermées.
Éviter les zones à forte végétation et privilégier les chemins balisés.
Utiliser des répulsifs cutanés adaptés.
S’inspecter soigneusement après toute activité en extérieur, particulièrement au niveau des plis de la peau et du cuir chevelu.
Utiliser un tire-tique ou une pince fine pour retirer toute tique fixée, et désinfecter la zone de la piqûre.
Alors que le virus de la FHCC gagne du terrain en France, la vigilance et la prévention constituent nos meilleures défenses. L’absence de cas autochtones chez l’humain à ce jour ne doit pas minimiser la nécessité de rester attentif et de prendre des mesures adéquates pour limiter la propagation de ce virus potentiellement mortel.
