Le Vendredi Saint : un jour de recueillement et de mémoire

Le Vendredi Saint est l’une des journées les plus importantes du calendrier chrétien.

Autel d’église- CREDIT : Var actu

Observé le vendredi précédant Pâques, il commémore la crucifixion et la mort de Jésus-Christ sur le mont Golgotha. C’est un jour de deuil, de prière et de silence, marqué par une profonde intensité spirituelle.

Contrairement à Noël ou à Pâques, le Vendredi Saint n’est pas une fête joyeuse. Il représente le sacrifice ultime consenti par Jésus pour racheter les péchés de l’humanité. Dans les Évangiles, ce jour dramatique voit Jésus trahi par Judas, jugé par Ponce Pilate, flagellé, puis condamné à mort. Il porte sa croix jusqu’au calvaire, où il est crucifié entre deux brigands. Son dernier souffle, selon la tradition, marque un bouleversement cosmique, un acte de rédemption pour les croyants.

Dans le monde, de nombreuses traditions religieuses entourent le Vendredi Saint. En France, des offices religieux sont célébrés dans les églises, notamment le chemin de croix, qui retrace les différentes étapes du calvaire de Jésus. Ailleurs, comme aux Philippines ou en Espagne, des processions impressionnantes rassemblent des fidèles en grand nombre. Certaines personnes vont jusqu’à rejouer la Passion de manière vivante, parfois même en acceptant de se faire clouer symboliquement sur une croix.

Le Vendredi Saint est aussi un jour de jeûne et d’abstinence pour de nombreux catholiques. Les repas sont frugaux, et la viande est traditionnellement proscrite. Ce geste, bien que symbolique, vise à se recentrer sur l’essentiel et à faire mémoire de la souffrance du Christ.

Bien qu’il ne soit pas un jour férié en France, le Vendredi Saint est chômé en Alsace-Moselle, en raison d’un statut local particulier hérité de l’histoire. Dans d’autres pays à forte tradition chrétienne, comme l’Italie, l’Espagne ou les pays d’Amérique latine, il est férié et observé avec beaucoup de solennité.

Le Vendredi Saint nous invite à une pause dans le tumulte du quotidien. Qu’on soit croyant ou non, il pousse à réfléchir sur le sens du sacrifice, de la souffrance et de l’espérance. Il prépare le cœur des fidèles à la lumière de Pâques, symbole de résurrection et de renouveau.