Le Var se trouve actuellement au bord de la crise hydrique la plus grave qu’il ait connue ces dernières années.
L’alerte sécheresse dans le var est renforcée – CREDIT : Pixabay
Les pluies tombées le week-end dernier n’ont pas permis de résoudre les problèmes de sécheresse que connaît le département depuis plusieurs mois. En effet, le cumul pluviométrique de la saison de recharge 2022-2023 est en avance de trois mois par rapport à 2022, avec un déficit de 39% par rapport à la normale. Cette situation alarmante a poussé le préfet Evence Richard à annoncer, ce mardi, le passage en alerte renforcée des zones Gapeau et Argens, touchant ainsi 85 communes, soit plus de la moitié du Var. La crise sécheresse dans le var est renforcée.
L’alerte renforcée est le deuxième niveau d’alerte sur une échelle de gravité en compte quatre : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. Elle implique des mesures de restriction et d’interdiction d’usage de l’eau, telles que l’interdiction d’arroser les pelouses et les massifs fleuris. L’arrosage des jardins potagers est quant à lui interdit entre 8h et 20h, avec une réduction des prélèvements de 40%. Le lavage de véhicules est également interdit, de même que le remplissage des piscines et spas privés, sauf pour les chantiers en cours avant les premières restrictions.
Le comité ressource en eau (CRE) s’est réuni sous l’égide du préfet pour appliquer le principe de solidarité amont/aval, ce qui signifie que les secteurs voisins sont également touchés par les mesures de restriction et d’interdiction d’usage. Les zones fleuves côtiers ouest et Giscle-Môle passent ainsi en alerte, avec des restrictions et interdictions d’usage également. Les douches de plage ne pourront notamment plus être utilisées.
Cette situation est très inquiétante pour les agriculteurs et les habitants de la région. Evence Richard a d’ailleurs déclaré que « pelouse et bégonias sont moins prioritaires que les poireaux ». Il est en effet crucial de préserver l’eau pour les besoins vitaux, tels que l’irrigation des cultures et la consommation humaine. Face à cette crise, la solidarité et la responsabilité de chacun sont de mise pour éviter une situation encore plus grave.