Une récente étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) révèle que le télétravail s’est solidement ancré dans les habitudes professionnelles des cadres, devenant un élément incontournable de leur organisation du travail.
Un bureau, bien vide… – CREDIT : Var Actu
Selon cette enquête, publiée mardi, près de la moitié des cadres (45%) envisagerait de démissionner si l’option du télétravail leur était retirée, soulignant l’importance cruciale de cette modalité dans le monde professionnel actuel.
Télétravail : un acquis fondamental
La pratique du télétravail régulier, renforcée par les circonstances de la pandémie de Covid-19, est désormais perçue comme un acquis par 51% des cadres interrogés. L’étude montre que deux tiers d’entre eux télétravaillent au moins un jour par semaine, dont un quart plus de deux jours. Ce mode de travail flexible est particulièrement apprécié pour la gestion des tâches, permettant une meilleure organisation entre activités collectives sur site et missions individuelles à domicile.
Des avantages reconnus malgré les défis
Bien que le télétravail offre de nombreux avantages en termes de flexibilité et d’organisation, l’étude de l’Apec met également en avant des défis à relever. Parmi eux, la difficulté d’intégrer efficacement les nouveaux salariés, le risque de confusion entre sphères professionnelle et personnelle, ainsi que la crainte de manquer des communications importantes. Ces points de vigilance sont particulièrement prégnants chez les cadres les plus jeunes, qui se montrent soucieux de leur intégration et de leur progression professionnelle.
Pour les varois hors de question d’arrêter le télétravail
Julien, cadre dans une entreprise de tech à Toulon : « Pour moi, le télétravail n’est pas juste un ‘plus’, c’est devenu essentiel. Je gagne deux heures par jour en évitant les trajets, ce qui me permet de mieux équilibrer ma vie professionnelle et personnelle. L’idée de retourner à un modèle 100% présentiel me semble aujourd’hui impensable. Cette étude de l’Apec reflète parfaitement mon sentiment et celui de beaucoup de mes collègues. Si mon entreprise revenait sur cette possibilité, je commencerais sérieusement à envisager d’autres options professionnelles. »
Claire, directrice marketing à Fréjus : « Le télétravail a révolutionné ma manière de travailler et de manager mon équipe. Cela nous a appris à être plus autonomes, tout en renforçant notre cohésion à travers des réunions virtuelles régulières. Bien sûr, il y a des défis, notamment pour l’intégration des nouveaux employés, mais les avantages surpassent largement ces obstacles. L’étude de l’Apec confirme que je ne suis pas la seule à penser ainsi. Supprimer le télétravail serait un pas en arrière et nuirait à l’attrait de mon entreprise pour les talents du futur. »
Un consensus pour le maintien du télétravail
Malgré les défis identifiés, l’adhésion au télétravail reste forte parmi les cadres. Sept sur dix considèrent que les avantages l’emportent sur les inconvénients, exprimant une volonté claire de pérenniser cette pratique. La suppression ou même la réduction de l’accès au télétravail susciterait un mécontentement généralisé, avec 69% des cadres se disant mécontents en cas de réduction, et 82% en cas de suppression totale.
Cette enquête, basée sur des réponses collectées auprès d’un millier de cadres entre novembre 2023 et janvier 2024, ainsi que d’un échantillon plus large en décembre 2023, met en évidence la transformation profonde du monde du travail. Le télétravail, loin d’être une simple tendance passagère, s’affirme comme un pilier de l’organisation professionnelle, particulièrement dans le Var où l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est désormais indissociable des attentes des cadres.