Le taux du Livret A passera « autour de 2,5 % » au 1er février, une décision liée à la baisse de l’inflation et visant à relancer la consommation.
Baisse du taux du Livret A – CREDIT : VarActu
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a annoncé ce lundi 6 janvier une baisse du taux de rémunération du Livret A, qui passera « autour de 2,5 % » au 1er février, contre 3 % actuellement. Cette révision sera officialisée mi-janvier, après la proposition du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et la publication des chiffres définitifs de l’inflation pour décembre.
Un ajustement lié à la baisse de l’inflation
Depuis 2020, le taux du Livret A était resté à 3 %, offrant une rémunération attractive dans un contexte d’inflation élevée. Cependant, avec une inflation désormais estimée à 1 %, cette baisse s’inscrit dans une volonté d’adapter le taux à la réalité économique. « Même avec une rémunération légèrement inférieure, l’épargne est protégée et permet au patrimoine réel des Français d’augmenter », a souligné Éric Lombard.
Encourager la consommation et soutenir le logement social
Cette réduction du taux répond à plusieurs objectifs économiques. D’une part, elle vise à relancer la consommation, indispensable pour stimuler la croissance et les recettes fiscales, notamment via la TVA. D’autre part, elle contribue à alléger les coûts de financement des bailleurs sociaux, qui dépendent des ressources issues du Livret A pour leurs prêts. Un taux plus bas facilite ainsi le financement de nouveaux projets dans le secteur du logement, en crise depuis plusieurs mois.
Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne, rappelle que ce type d’ajustement est classique en période de baisse de l’inflation, soulignant que « l’objectif est de rééquilibrer l’épargne et la consommation ».
Contexte budgétaire et perspectives économiques
Cette annonce intervient alors que le gouvernement travaille sur le budget 2025, visant un effort budgétaire « autour de 50 milliards d’euros » principalement par des économies, sans nouvelles hausses d’impôts. Éric Lombard a précisé que cette stratégie vise à contenir le déficit public entre 5 % et 5,5 % du PIB, tout en protégeant la croissance.
Dans un contexte où le taux d’épargne des ménages français reste élevé (18,2 % au troisième trimestre 2024), cette mesure est un signal fort pour inciter les Français à redynamiser leur consommation.