Suite au rejet du congé menstruel par le Sénat, Théa et Cindy, deux Toulonnaises, partagent leur déception et leurs espoirs pour une société plus attentive aux douleurs menstruelles.
congé menstruel – CREDIT : Pixabay
Le Sénat a récemment rejeté la proposition de mise en place d’un congé menstruel en France, malgré l’exemple de pays comme le Japon, l’Indonésie, la Zambie, ou l’Espagne, qui l’ont déjà adopté. À Toulon, Théa et Cindy, deux habitantes concernées par cette décision, partagent leur déception et leurs espoirs.
Une opportunité manquée selon Théa
Théa, employée dans une entreprise privée, considère le rejet du Sénat comme une occasion ratée. « C’était une chance d’être en phase avec les besoins réels des femmes souffrant de douleurs menstruelles sévères. C’est décourageant de voir que malgré l’évolution de la société, nos voix ne sont pas entendues au niveau législatif », déplore-t-elle.
Cindy souligne l’importance de briser les tabous
Cindy, quant à elle, travaille dans le secteur de la santé à Toulon. Elle met l’accent sur la nécessité de continuer à briser les tabous autour des menstruations et de l’endométriose. « Cette proposition de loi aurait été un pas vers la reconnaissance des difficultés que rencontrent certaines femmes chaque mois. Le dialogue doit continuer, malgré ce revers », insiste Cindy.
Une proposition rejetée malgré les compromis
Le texte proposé par le groupe socialiste au Sénat visait à instaurer un arrêt de travail spécifique pour les femmes souffrant de dysménorrhée, avec une durée maximale de deux jours par mois, sans délai de carence et basé sur un certificat médical valable un an. Malgré des tentatives de compromis, notamment en limitant l’arrêt à un jour par mois ou en le restreignant aux cas d’endométriose symptomatique, la proposition a été rejetée par 206 voix contre 117.
Les raisons du rejet
Les craintes d' »effets secondaires non désirés », telles que la discrimination à l’embauche ou l’atteinte à l’intimité des femmes, ainsi que les coûts pour la Sécurité sociale, ont été parmi les arguments avancés par les opposants au projet de loi. Ces préoccupations ont finalement pesé plus lourd que les arguments en faveur du congé menstruel.
Vers une société plus inclusive ?
Malgré le rejet de cette initiative, Théa et Cindy restent optimistes quant à la possibilité de progresser vers une société plus inclusive et sensible aux problématiques de santé féminine. Elles espèrent que le débat suscité par cette proposition de loi contribuera à sensibiliser davantage le public et les décideurs politiques sur ces enjeux cruciaux.