Le préfet du Var rejette le projet de décharge de Suez près du lac de Saint-Cassien en raison de graves incidences environnementales.

lac de Saint-Cassien

lac de Saint-Cassien – CREDIT : Wikimédia Commons

Le préfet du Var a officiellement annoncé ce mercredi 4 septembre 2024 qu’il rejette le projet d’installation d’une décharge de déchets non dangereux proposée par le groupe Suez à Tanneron, à proximité du lac de Saint-Cassien. Après des années de débats et de protestations, cette décision marque un tournant pour les habitants et les défenseurs de l’environnement dans la région de l’Est-Var.

Des incidences graves sur l’environnement

Dans son communiqué, le préfet a souligné que le projet présentait des “incidences graves sur l’environnement”, en particulier en raison de sa proximité avec le lac de Saint-Cassien, un réservoir d’eau crucial pour la région. Situé à quelques centaines de mètres du site envisagé pour la décharge, ce lac est un écosystème précieux, ainsi qu’une source d’eau pour de nombreux habitants et une zone de loisirs prisée. La perspective d’y installer une décharge, même pour des déchets non dangereux issus du BTP, a suscité de vives inquiétudes, tant sur le plan écologique que sanitaire.

Un site controversé

Le groupe Suez prévoyait d’exploiter un terrain situé sur les anciennes mines de Fontsante pour y stocker jusqu’à 2 millions de mètres cubes de déchets. Le projet, en pleine forêt de Tanneron, a très vite soulevé l’opposition des riverains, des élus locaux et des associations de protection de l’environnement. Pour ces derniers, l’installation d’une telle infrastructure aurait été une véritable menace pour l’écosystème local, déjà fragile.

Les mobilisations contre le projet ont été nombreuses, avec des pétitions, des manifestations et des interventions de plusieurs experts soulignant les risques que cette décharge aurait fait peser sur le lac, la biodiversité environnante et les sols. Le lac de Saint-Cassien étant non seulement une réserve d’eau potable, mais aussi un haut lieu du tourisme et des loisirs, les opposants craignaient que la pollution liée à l’enfouissement des déchets n’affecte durablement cette région.