La possibilité de prolonger la durée de vie du porte-avions Charles de Gaulle au-delà de 2038 est envisagée pour des raisons opérationnelles, bien que des défis budgétaires et techniques subsistent

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Charles de Gaulle jusqu’en  2038 – CREDIT : VarActu

Le porte-avions Charles de Gaulle pourrait être maintenu en service au-delà de 2038 en raison de contraintes budgétaires et de besoins opérationnels. Alors que la construction de deux successeurs semblait incertaine en raison de contraintes financières, une commission sénatoriale de Défense a adopté un amendement demandant une étude sur le coût et la viabilité de la prolongation de la durée de vie du Charles de Gaulle après 2040, mais seulement dans le bassin méditerranéen.

Certains experts estiment que la Méditerranée reste une zone où le porte-avions pourrait jouer un rôle important dans les conflits et les tensions géopolitiques, en raison de la présence russe accrue et des tensions entre la Turquie et la Grèce. Cependant, maintenir un porte-avions opérationnel au-delà de 2038 pourrait poser des défis logistiques et techniques, notamment en termes de disponibilité des équipages et des échéances des composants essentiels tels que les réacteurs nucléaires.

L’annonce de la possibilité de prolonger la durée de vie du Charles de Gaulle intervient après l’adoption d’un amendement dans la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, qui prévoyait des études de coût pour un second porte-avions de nouvelle génération. Cependant, les contraintes budgétaires rendent la construction de deux successeurs financièrement difficile.

Il reste encore des questions à résoudre concernant la viabilité technique et économique de la prolongation du service du Charles de Gaulle, notamment en ce qui concerne les coûts de maintenance et les échéances des composants critiques. Une réponse officielle du gouvernement est attendue dans les six prochains mois, après quoi une décision sera prise quant à la poursuite des opérations du porte-avions au-delà de 2038.

Il convient de noter que par le passé, la prolongation de la durée de vie des navires à propulsion nucléaire a été réalisée avec succès, comme dans le cas du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis, prolongé de quatre années supplémentaires en raison de retards dans le programme Barracuda.