Le port de La Ciotat souffre de rejets boueux issus du chantier « La Licorne ». Une crise écologique et technique inquiète riverains et plaisanciers.

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Port de La Ciotat : rejets boueux – CREDIT : VarActu

Une situation alarmante pour l’environnement et les plaisanciers

Depuis plusieurs semaines, le port de La Ciotat est envahi par des eaux boueuses provenant du chantier de la future résidence de standing « La Licorne ». Ce phénomène, lié à des rejets d’eau douce mélangée à de la boue, a suscité la colère des plaisanciers et des responsables du port. Si aucune pollution chimique n’a été détectée, les dégâts écologiques et techniques sont significatifs.

Un désastre écologique pour le milieu aquatique

Habituellement limpides, les eaux du port sont désormais opaques et marron. Selon le maître port adjoint, ces rejets provoquent une asphyxie complète du milieu aquatique : « Les nurseries à poissons sont anéanties, et les poissons n’y survivent plus. » Ce constat est confirmé par des plaisanciers, comme Maurice, qui a vu des calamars périr en raison de ces eaux troubles.

La boue ne se contente pas d’affecter la biodiversité : elle impacte également la navigation. Les limons adhèrent aux coques des bateaux, altèrent leur étanchéité, et rendent difficile le refroidissement des moteurs à l’eau de mer. « Il y a 40 cm de boue au fond du port, et cela complique notre gestion quotidienne », précise le maître port adjoint.

Des solutions promises par la mairie

Face à ces problèmes, la mairie de La Ciotat a réagi en collaborant avec le promoteur du chantier. Les rejets proviennent d’un parking souterrain en construction, où des résurgences d’eau douce et d’eau de mer compliquent les travaux. Des colmatages et une station de décantation ont été mis en place, mais certaines brèches persistent. Louis Hourie, adjoint en charge de la police municipale, assure que ces rejets devraient cesser d’ici la fin janvier.

Bien que les analyses n’aient révélé aucune pollution chimique, le port peine à maintenir son image de site propre, autrefois certifié « Ports Propres ». Une attente pesante pour ceux qui espèrent retrouver rapidement la beauté cristalline des eaux de la rade.