L’arrivée imminente du poisson-lion en Méditerranée soulève des inquiétudes quant à l’équilibre écologique et encourage la pêche et la consommation de cette espèce invasive.

poisson lion méditerranée

poisson lion  – CREDIT : pixabay

La Côte d’Azur se prépare à accueillir un nouvel arrivant dans ses eaux : le poisson-lion. Selon les experts, ce prédateur originaire de la mer Rouge pourrait s’établir dans la région d’ici la fin de la décennie, bouleversant potentiellement l’équilibre écologique de la mer Méditerranée. Cette introduction résulte du dérèglement climatique et de l’absence de prédateurs naturels dans la Méditerranée, offrant au poisson-lion un environnement propice à son expansion.

Le débat public organisé au Centre universitaire méditerranéen de Nice a mis en lumière divers enjeux environnementaux affectant la Méditerranée, notamment le réchauffement des eaux, la pollution par les plastiques, et la biodiversité marine. Alexandre Meinesz, éminent écologue et biologiste marin, a souligné la richesse de la biodiversité méditerranéenne, qui compte 14 500 espèces, avec 1 000 espèces supplémentaires recensées récemment. Toutefois, l’arrivée du poisson-lion suscite des inquiétudes parmi les scientifiques en raison de sa nature invasive et de sa capacité à consommer une grande quantité de poissons locaux.

Déjà observé en Italie et dans l’Atlantique, près de New York, le poisson-lion a démontré sa capacité à s’adapter à des environnements marins plus frais. Sa présence en Méditerranée représente une menace pour les espèces locales, car il n’y rencontre aucun prédateur naturel à part l’homme. Nathalie Himli, du centre scientifique de Monaco, insiste sur l’importance de développer des méthodes pour pêcher et cuisiner le poisson-lion, dont la chair est considérée comme particulièrement savoureuse.

Le poisson-lion, en plus de son impact écologique, pose également un risque pour les baigneurs et les pêcheurs en raison de ses épines urticantes. La solution proposée par les experts pour contrôler sa population et limiter son impact sur l’écosystème local consiste à encourager sa consommation humaine. Cette approche pourrait non seulement aider à réguler la population de poissons-lions en Méditerranée mais également offrir une nouvelle source de nourriture délicieuse pour les consommateurs.

Face à l’arrivée imminente de ce prédateur, la communauté scientifique et les acteurs locaux doivent collaborer pour sensibiliser le public et développer des stratégies de gestion efficaces afin de protéger la biodiversité unique de la mer Méditerranée.