Le ministre des Transports Philippe Tabarot est visé par une enquête pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts liée à ses fonctions passées.
Philippe Tabarot enquête détournement fonds publics – CREDIT : X / Philippe Tabarot
Philippe Tabarot, ministre des Transports depuis le 23 décembre 2024 dans le gouvernement Bayrou, est au centre d’une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts, selon une source judiciaire citée par l’AFP. Cette enquête, diligentée par le parquet national financier (PNF), fait suite à un signalement de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) en juillet 2021.
Des soupçons liés à ses fonctions passées
L’enquête concerne des postes occupés par Philippe Tabarot entre 2018 et 2020 au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel, ainsi que des fonctions de communication pour la commune du Cannet, ville alors dirigée par sa sœur, Michèle Tabarot, députée Les Républicains. Les soupçons portent sur une éventuelle mauvaise utilisation de fonds publics et sur des prises illégales d’intérêts, ainsi que sur le recel de ces infractions.
Une réaction mesurée du ministre
Philippe Tabarot a déclaré n’avoir « aucune information sur le contenu et l’objet de la procédure » et a affirmé ne jamais avoir été entendu dans le cadre de cette enquête. Malgré les accusations, il n’a pas encore fait l’objet d’une convocation ni d’une mise en examen.
Une nomination controversée
Avant de rejoindre le gouvernement Bayrou, Philippe Tabarot était sénateur au sein du groupe Les Républicains. Sa nomination comme ministre des Transports avait déjà suscité des critiques, notamment de la part d’écologistes et de syndicats, en raison de ses positions perçues comme défavorables à la transition écologique dans le secteur des transports.
Une affaire embarrassante pour le gouvernement
Cette enquête, révélée quelques semaines seulement après sa nomination, pourrait fragiliser la position de Philippe Tabarot au sein de l’exécutif. Alors que le gouvernement fait face à des défis importants en matière de transport et de transition écologique, ces accusations risquent d’alimenter le débat sur l’éthique et la transparence des responsables publics.
L’évolution de cette affaire sera scrutée de près dans les semaines à venir, alors que la HATVP et le PNF poursuivent leurs investigations.