Le divorce en Paca : une réalité économique plus dure pour les femmes

Le divorce impacte durement les finances, particulièrement pour les femmes en Paca, révélant des disparités importantes dans les conséquences économiques de la séparation.

divorce en paca – CREDIT : Pixabay

Une inégalité accentuée par la séparation

À Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), le divorce n’est pas seulement une épreuve émotionnelle, mais également une cause majeure de précarité, surtout pour les femmes. Une étude récente de l’Insee révèle une disparité frappante : après une séparation, les femmes de la région voient leur niveau de vie mensuel chuter de 18%, soit une perte moyenne de 340 euros, tandis que les hommes subissent une baisse moindre, de 8% ou 140 euros.

Analyse des données régionales

Ces statistiques proviennent d’une analyse couvrant les années 2014 à 2020, montrant l’impact économique de la séparation sur les habitants de Paca. La diminution du niveau de vie est due à l’arrêt de la mutualisation des revenus et la perte des économies d’échelle, particulièrement dans les domaines du logement et des dépenses partagées. La séparation touche durement 72.000 personnes chaque année dans la région, posant la question inquiétante de qui basculera vers la pauvreté.

Les femmes divorcées particulièrement vulnérables

Le groupe le plus touché par cette réalité économique sont les femmes divorcées, qui subissent une réduction de 25% de leur niveau de vie, contre seulement 7% pour leurs homologues masculins. Cette différence peut être attribuée à une moindre participation des femmes aux revenus du ménage, souvent exacerbée par la charge des enfants, majoritairement assumée par les femmes dans les familles monoparentales de la région, où plus de 80% sont dirigées par des femmes.

Facteurs aggravants et perspectives

L’âge et le statut d’emploi jouent également un rôle dans l’ampleur de l’impact économique du divorce. Les personnes âgées, qui sont généralement plus susceptibles de divorcer que de rompre un pacs ou une union libre, rencontrent des inégalités accrues en termes d’activité, d’emploi et de salaire. En dépit des aides sociales et des ajustements fiscaux, la baisse du niveau de vie est particulièrement prononcée durant la première année post-séparation, et bien que certains rattrapages se produisent, surtout lors d’une remise en couple, les femmes restent significativement plus affectées à long terme.