Malgré les récentes pluies, insuffisantes pour combler le manque d’eau persistant depuis des mois, le département du Var fait face à une situation critique.
L’eau dans le Var, une ressource qui s’épuise… – CREDIT : VarActu
Le Var est confronté à une sécheresse sévère qui suscite l’inquiétude croissante de ses habitants. Malgré les pluies sporadiques des dernières semaines, le département souffre toujours d’un manque d’eau persistant depuis plusieurs mois. Les conséquences sont dramatiques, avec des rivières à sec, des fontaines qui ne coulent plus, et des restrictions draconiennes sur la consommation d’eau. Les mairies, les agriculteurs, les vignerons et les professionnels du tourisme sont contraints de trouver de nouvelles solutions pour faire face à cette crise, ce qui engendre des tensions.
Dans le département du Var, l’espoir de voir la pluie tomber se mêle à l’inquiétude grandissante. Bien que des orages locaux aient éclaté la semaine dernière, ce sont les pluies régulières, celles qui imprègnent les sols, qui sont ardemment souhaitées. Malheureusement, depuis un an, les nuages passent au-dessus sans se préoccuper du sort de cette région. Jean-Jacques Coulomb, maire de Saint-Zacharie, exprime son désarroi : « Nous sommes fin mai. La dernière grosse pluie date du 1er novembre dernier ». Il se souvient avec nostalgie des jours où les enfants se baignaient dans les fontaines et pêchaient des truites et des écrevisses dans la rivière Huveaune qui alimente la ville en eau potable. Aujourd’hui, cette rivière est à sec, et les seize fontaines du village sont à l’arrêt. Saint-Zacharie a été déclaré en « crise sécheresse » par la préfecture, le niveau d’alerte le plus élevé. L’usage de l’eau potable pour boire et se laver est autorisé, mais toutes les autres utilisations sont interdites, y compris l’arrosage des terrains de sport, des fleurs et des golfs, le nettoyage des véhicules et des rues, ainsi que le remplissage ou le niveau des piscines.
Bien que Saint-Zacharie et Riboux soient les seules communes extrêmement touchées, les 151 autres du département sont déjà placées en alerte ou sous vigilance, avec des restrictions diverses. La population est préoccupée et tendue, ce qui donne lieu à des comportements divers. Certains habitants respectent les restrictions, tandis que d’autres enfreignent les règles, ce qui génère des tensions au sein de la communauté. Des dénonciations téléphoniques sont monnaie courante, mais certaines personnes refusent d’y donner suite tant qu’elles ne connaissent pas l’identité de l’appelant. Des pratiques illégales, telles que le vidage et le remplissage des piscines des villas de Ramatuelle ou le nettoyage des yachts à l’eau douce, sont dénoncées. Les agriculteurs sont exaspérés par les communes qui participent à des concours de villes fleuries malgré l’interdiction d’arrosage. Dans ce département marqué par des tendances politiques extrêmes, certains maires s’interrogent sur la construction de logements sociaux « alors que nous manquons d’eau.