Face à l’invasion du charançon rouge, le Var intensifie ses efforts pour protéger ses palmiers, symboles de son identité méditerranéenne.
palmiers méditerranéens- CREDIT : Var Actu
Originaire d’Asie du Sud-Est, le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus) est un insecte ravageur qui s’attaque aux palmiers. Apparue en France dans les années 2000, cette espèce invasive représente un danger majeur pour les écosystèmes méditerranéens et particulièrement pour le département du Var, où les palmiers font partie intégrante du paysage.
Une invasion progressive dans le Sud de la France
Le charançon rouge a été détecté pour la première fois en France en 2006, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Corse. Depuis, il a étendu son territoire grâce aux transports de palmiers contaminés, touchant ponctuellement d’autres régions françaises et même certains territoires d’Outre-Mer, comme la Guadeloupe et la Polynésie française. Dans le Var, les zones urbaines et côtières, riches en palmiers, sont particulièrement affectées.
Les dégâts causés aux palmiers
Les larves du charançon rouge creusent des galeries à l’intérieur des troncs de palmiers, ce qui fragilise la plante et entraîne la chute des palmes. À terme, la mort du palmier survient en seulement deux à cinq ans. Les espèces les plus vulnérables incluent le palmier des Canaries (Phoenix canariensis), le palmier dattier (Phoenix dactylifera) et le palmier de Chine (Trachycarpus fortunei), très répandus dans le Var.
Une lutte intensive et réglementée
Depuis 2010, le charançon rouge est classé comme danger sanitaire de catégorie 1 en France. Cela implique une stratégie nationale de lutte obligatoire, reposant sur plusieurs actions :
Surveillance renforcée : détection précoce des infestations grâce à des inspections régulières.
Destruction ciblée : élimination des parties infestées ou des palmiers contaminés.
Traitements préventifs : utilisation d’insecticides, de solutions biologiques et de pièges de masse.
Dans le Var, ces mesures sont appliquées avec vigilance, en particulier dans les communes touristiques, où les palmiers sont emblématiques.
Le rôle de l’Anses dans la recherche
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) contribue activement à la lutte contre ce ravageur en développant des stratégies optimisées et en identifiant les spécimens à différents stades. Ses travaux incluent des missions dans des pays contaminés, permettant d’acquérir des connaissances précieuses pour endiguer la propagation de l’insecte.
