Le cargo « Luna S », immobilisé à Toulon depuis 2013, sera déconstruit à Bordeaux par la société Cardem. Un tournant dans la gestion de ce navire chargé d’histoire.

Luna S Aurélie Léouffre nouveau porte-avions

Luna S – CREDIT : VarActu

Après une décennie d’immobilisation dans le port de Toulon, le cargo tanzanien « Luna S » s’apprête à connaître un nouveau tournant. En effet, une étape décisive a été franchie pour sa déconstruction : le chantier a été attribué à la société Cardem, une filiale du groupe Vinci, située au grand port maritime de Bordeaux.

Un long séjour à Toulon

Depuis 2013, le « Luna S », un navire de 82 mètres de long, est resté à l’abandon dans le port militaire de Toulon. Sa présence, devenue emblématique, rappelle les aléas et les complexités liés au traitement des navires hors service. Le cargo, qui a longtemps été un sujet de préoccupation pour les autorités portuaires, va enfin quitter son mouillage de longue durée.

Une attribution de chantier attendue

Fin décembre, les services de l’État ont désigné Cardem pour prendre en charge la déconstruction du navire. Cette décision marque un tournant significatif, d’autant plus que Cardem a été choisie pour la rapidité de son calendrier proposé, faisant d’elle le candidat idéal parmi les quatre entreprises en lice. Le remorquage du « Luna S » vers Bordeaux est prévu pour cette année, marquant ainsi le début d’un processus de démantèlement tant attendu.

Un passé chargé pour le « Luna S »

L’histoire du « Luna S » est marquée par une saisie spectaculaire en septembre 2013. Le navire avait été intercepté entre la Sardaigne et l’Algérie par un avion des douanes françaises, puis arraisonné par un aviso de la Marine nationale, révélant une cargaison de vingt tonnes de cannabis à bord. Depuis, le cargo est resté un vestige de cet événement dans le port de Toulon.

Prudence face à l’évolution de la situation

Bien que l’attribution du chantier à Cardem soit une nouvelle positive, la préfecture maritime de la Méditerranée reste prudente. Des tentatives précédentes de résolution de la situation du « Luna S » ont échoué pour diverses raisons, dont un manque de candidats lors d’un premier appel d’offres. Cette prudence souligne les défis associés à la gestion des navires en fin de vie et la nécessité d’une approche coordonnée et efficace.