Les collégiens varois et leurs parents partagent leurs avis sur la réforme annoncée du brevet, qui pourrait transformer cet examen en un véritable passeport pour le lycée.
Le brevet des collèges démarre – PHOTO : Var Actu
Le brevet des collèges en France et dans le Var
Près de 860 000 collégiens s’apprêtent à passer les épreuves écrites du brevet, qui pourraient bientôt subir d’importantes réformes. En décembre dernier, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, avait exprimé sa volonté de renforcer les exigences de cet examen dans le cadre du « choc des savoirs ». Dans le Var, les parents s’inquiètent et partagent leurs opinions sur cette évolution.
Une réforme attendue pour le brevet
Les épreuves écrites de français et de mathématiques du Diplôme national du brevet (DNB) se déroulent ce lundi, suivies de celles d’histoire-géographie et de sciences (physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, technologie) mardi. Bien que le brevet ne conditionne pas actuellement le passage en seconde, il pourrait bientôt devenir un « véritable examen d’entrée au lycée » dès l’année prochaine, selon les annonces du gouvernement sortant.
Les avis des parents varois
Les parents d’élèves varois ont des opinions partagées sur cette réforme. Stéphanie, mère de deux enfants à Toulon, exprime ses préoccupations : « Je trouve cette réforme trop stricte. Mes enfants travaillent dur, mais je crains que le stress supplémentaire ne soit trop lourd à porter. Transformer le brevet en un examen décisif pour entrer au lycée peut démotiver certains élèves. »
D’un autre côté, Julien, un père de famille de Draguignan, voit cette évolution d’un bon œil : « Je pense que renforcer les exigences du brevet est une bonne idée. Cela encouragera les élèves à prendre leurs études plus au sérieux et à se préparer davantage pour le lycée. C’est un moyen de rehausser le niveau général. »
Un examen qui se transforme
Le brevet se compose actuellement de contrôles continus et d’épreuves finales, noté sur 800 points au total : 400 points pour le contrôle continu et 400 points pour les épreuves finales. Gabriel Attal avait proposé d’augmenter la part des épreuves terminales à 60 % de la note finale. Il avait également suggéré que, dès la session 2025, l’obtention du brevet conditionnerait l’accès direct au lycée, avec une classe « prépa-seconde » pour ceux qui échoueraient.
Des réactions variées
Pour les parents, cette réforme soulève de nombreuses questions. Marie, habitante de Hyères, explique : « Mon fils est en troisième, et il est déjà stressé par les examens. Si le brevet devient plus difficile, j’ai peur qu’il perde confiance en lui. Nous devons trouver un équilibre entre exigence et soutien aux élèves. »
Quant à Pierre, parent d’une collégienne à Fréjus, il pense que cette réforme est nécessaire : « Nous avons besoin de standards plus élevés. Les élèves doivent être préparés aux défis du lycée et, plus tard, à ceux de l’université ou du monde professionnel. Cela dit, il faudra aussi améliorer les supports pédagogiques pour accompagner cette transition. »
Une réforme en suspens
Alors que l’avenir politique reste incertain, la réforme du brevet reste en suspens. Les parents varois, comme beaucoup d’autres à travers le pays, attendent avec impatience de voir quelles mesures seront finalement mises en place et comment elles affecteront l’éducation de leurs enfants.