Les dauphins de Marineland pourraient être transférés dans un autre parc animalier. L’association C’est Assez ! plaide pour un sanctuaire en Italie.

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Avenir dauphins Marineland – CREDIT : VarActu

La fermeture de Marineland d’Antibes au début du mois de janvier a relancé les inquiétudes concernant le sort des animaux du parc, notamment celui des dauphins. Alors que les orques doivent attendre une expertise sur leur état de santé avant tout transfert, les associations de défense des animaux réclament des garanties pour que les dauphins ne soient pas envoyés dans un autre parc animalier mais plutôt dans un sanctuaire adapté.

Une lettre ouverte pour interpeller l’État

Le collectif C’est Assez ! a adressé, le 29 janvier, une lettre ouverte à Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique. L’association demande à l’État de respecter ses engagements en refusant tout transfert vers un autre delphinarium, soulignant que ces installations ne garantissent pas nécessairement le bien-être des cétacés.

L’association insiste sur l’importance d’appliquer aux dauphins les mêmes précautions que celles évoquées pour les orques, dont le transfert au Japon a été bloqué par la ministre en raison des faibles standards de bien-être animal dans ce pays.

Des parcs européens sans garanties réelles

Si certains parcs marins européens, comme celui de Tenerife, se sont dits prêts à accueillir les cétacés de Marineland, C’est Assez ! dénonce une absence de garantie réelle quant aux conditions de vie offertes aux animaux. L’association cite en exemple le zoo Attica en Grèce, qui avait accueilli des dauphins du Parc Astérix en 2016 avant de les transférer récemment en Floride, dans un pays où la législation est plus laxiste en matière de protection animale.

Le zoo-aquarium de Madrid, propriété du même groupe que Marineland, a lui aussi annoncé l’envoi de ses dauphins vers la Chine, un autre pays où les standards de bien-être animal sont souvent critiqués. Cette situation fait craindre un transfert similaire pour les dauphins d’Antibes, sous couvert d’un hébergement temporaire en Europe avant un transfert définitif vers des pays aux réglementations plus souples.

Une alternative : un sanctuaire marin en Italie

Face à ces inquiétudes, le transfert vers un sanctuaire marin en Italie apparaît comme la solution la plus éthique. Cependant, un problème administratif complique cette option : l’I-FAP, organisme chargé de l’identification des animaux sauvages protégés, est actuellement hors service depuis le 1er janvier, empêchant l’enregistrement officiel des animaux et donc leur transfert immédiat.

Alors que l’avenir des dauphins reste incertain, la pression monte sur le gouvernement pour qu’il privilégie une solution garantissant le bien-être des cétacés. L’attente de la réouverture de la plateforme I-FAP et la position de la ministre de la Transition écologique seront déterminantes dans les prochaines semaines.