La veuve du gendarme tué à Mougins est victime de cyberharcèlement après ses propos publics. Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs des injures en ligne.

cérémonie Éric Comyn

cyberharcèlement veuve gendarme mougins – CREDIT : Gendarmerie

Le drame survenu à Mougins, où le gendarme Eric Comyn a perdu la vie après avoir été percuté par un chauffard lors d’un contrôle routier, continue de faire des vagues. L’épouse du défunt, Harmonie Comyn, qui avait pris publiquement la parole pour dénoncer les circonstances de la mort de son mari, est désormais la cible de propos injurieux sur les réseaux sociaux. Face à cette situation, une enquête pour cyberharcèlement a été ouverte.

Des propos publics qui ont suscité des réactions violentes

La prise de parole d’Harmonie Comyn, quelques jours après la mort de son mari, avait vivement marqué les esprits. Lors d’une allocution publique, elle avait accusé la France de laxisme, déclarant : « Je l’affirme haut et fort, la France a tué mon mari. (…) Par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. » Ses propos avaient provoqué de nombreuses réactions, certaines de soutien, mais d’autres beaucoup plus violentes.

Depuis cette déclaration, la veuve du gendarme est la cible d’attaques virulentes sur les réseaux sociaux. Les messages injurieux se sont multipliés, constituant un véritable harcèlement en ligne. Face à cette déferlante de haine, une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement, comme l’a confirmé une source proche du dossier ce mardi.

Un chauffard récidiviste à l’origine du drame

Le drame qui a coûté la vie à Eric Comyn s’est déroulé le 26 août dernier, lorsque le gendarme a été fauché par un chauffard lors d’un refus d’obtempérer à un contrôle routier. L’homme au volant, un récidiviste de 39 ans avec un casier judiciaire déjà chargé de 10 condamnations, avait été interpellé à deux reprises pour conduite en état d’ivresse ou sous l’influence de stupéfiants. Malgré son lourd passé, il avait continué à mettre en danger la vie des autres, jusqu’à ce que ce tragique incident coûte la vie à l’adjudant Comyn.

Le chauffard a depuis été mis en examen et placé en détention provisoire. Ce drame a relancé les débats sur les refus d’obtempérer, devenus un véritable fléau en France ces dernières années.

Un hommage rendu à Nice

Le lundi suivant, une cérémonie d’hommage a été organisée en l’honneur d’Eric Comyn à Nice, en présence du ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin. Ce dernier a fermement condamné les circonstances de l’accident, déclarant : « Ce n’est pas un refus d’obtempérer, c’est un crime. Ce n’est pas un fait divers, c’est un fait de société. » Ses mots ont résonné auprès des nombreux citoyens et membres des forces de l’ordre présents pour rendre hommage au gendarme tombé dans l’exercice de ses fonctions.