Depuis l’été dernier, les entrepreneurs qui dirigent des stations de lavage se sont rassemblés pour défendre leurs intérêts face aux défis imposés par la sécheresse. Malgré quelques progrès, certains d’entre eux craignent de nouvelles fermetures.

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Une station de lavage à Saint-Cyr-sur-Mer / La sécheresse dans les stations de lavage inquiète énormément – CREDIT : Var Actu

« Dire que la situation nous met dans une véritable panique serait un euphémisme. Nous avons l’impression d’être constamment menacés », déclare Philippe Dubois, gérant d’un centre de lavage à Bandol.  Son établissement se trouvent en zone d’alerte renforcée, comme 83 autres villes de la région. Selon les restrictions actuelles, seuls les équipements haute pression et les systèmes de recyclage de l’eau sont autorisés. Néanmoins, la crainte d’une crise généralisée persiste, où tout lavage serait interdit, à l’exception des véhicules sanitaires et alimentaires.

« Nous sommes profondément préoccupés par les éventuelles fermetures à venir. Que se passera-t-il dans ce cas ? » s’interroge Philippe Dubois. « Bien sûr, le chômage partiel est une solution, mais qu’en est-il des dettes et de l’entretien du matériel lorsque nos revenus sont anéantis ? Aucune mesure n’a été prévue par nos dirigeants politiques à cet égard. »

« La situation est tout simplement catastrophique », s’exclame Sandra Dupont, propriétaire d’une station de lavage à Draguignan. « Nous sommes pris entre l’enclume de la sécheresse et le marteau des restrictions. C’est un véritable cauchemar pour notre entreprise et nos employés. »

Sandra explique que la fréquentation de sa station de lavage a chuté de manière significative ces derniers mois. « Les clients sont réticents à venir faire laver leurs véhicules en raison des limitations imposées par les autorités », explique-t-elle. « Cela a un impact direct sur nos revenus et rend la gestion financière de l’entreprise extrêmement difficile. »

Les professionnels investissent dans le recyclage de l’eau

Elle souligne également les défis écologiques auxquels ils font face. « En tant que professionnels du lavage, nous avons investi dans des systèmes de recyclage de l’eau et des équipements respectueux de l’environnement », déclare Sandra. « Nous sommes conscients de l’importance de préserver cette ressource précieuse, mais nous avons besoin d’un soutien accru de la part des décideurs politiques pour faire face à cette crise. »

Sandra exprime sa frustration quant au manque de solutions concrètes proposées par les autorités. « Le chômage partiel est une mesure temporaire, mais nous avons besoin de mesures à plus long terme pour protéger nos emplois et notre activité », affirme-t-elle. « Il est crucial que les responsables politiques prennent en compte nos préoccupations et travaillent avec nous pour trouver des solutions durables. »

Malgré les difficultés, Sandra reste déterminée à faire face à cette crise et à trouver des moyens d’adaptation. « Nous explorons toutes les options possibles, que ce soit l’optimisation de nos systèmes de recyclage, l’utilisation de produits plus économes en eau ou la diversification de nos services », explique-t-elle. « Nous restons solidaires en tant que profession et nous espérons que nos voix seront entendues afin de trouver des solutions viables pour préserver nos entreprises et l’emploi dans notre secteur. »