L’Union européenne allège le statut du loup, une décision saluée par la Région Sud et les acteurs du pastoralisme.

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Révision du statut du loup – CREDIT : Pixabay

Une décision européenne majeure ouvre la voie à une gestion plus souple du loup, répondant aux attentes des éleveurs et territoires de montagne en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le statut du loup allégé au niveau européen

Ce mercredi 16 avril 2025, le Conseil de l’Union européenne a validé une proposition de la Commission européenne qui marque un tournant dans la gestion du loup en Europe. Désormais, l’espèce passe du statut de « strictement protégé » à celui de « protégé » dans le cadre de la directive Habitats. Cette révision s’aligne sur celle de la Convention de Berne, entrée en vigueur le 7 mars dernier.

Ce changement permet aux États membres d’adopter des mesures de gestion plus souples, tout en conservant l’obligation de garantir un statut de conservation favorable pour l’espèce. Il s’agit ainsi de mieux concilier préservation de la biodiversité et réalités des activités humaines, notamment dans les zones rurales et de montagne, régulièrement confrontées à des conflits de cohabitation.

Une avancée saluée par la Région Sud

Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et président délégué de Régions de France, s’est félicité de cette décision :
« C’est une avancée concrète et attendue pour nos territoires ruraux et de montagne, nos éleveurs et nos filières agricoles. Depuis des années, la Région Sud défend une position de bon sens : protéger le loup, oui, mais ne plus rester aveugle face à ses conséquences. »

Il souligne également la reconnaissance, au niveau européen, d’une possible coexistence entre biodiversité et activités humaines, tout en appelant à une mise en œuvre rapide sur le terrain.

Un engagement fort à travers le Plan Loup régional

La Région Sud reste mobilisée avec un soutien renforcé aux éleveurs et aux territoires via son Plan Loup, qui comprend notamment :

  • La modernisation des équipements pastoraux collectifs et le soutien logistique en alpages difficiles,
  • Le financement de lunettes de tir à imagerie thermique et l’acquisition de chiens spécialisés dans la détection des loups,
  • Une aide juridique pour les éleveurs confrontés à des litiges liés aux chiens de protection,
  • Le financement d’agents de médiation sur les alpages,
  • Le soutien à la recherche et aux diagnostics pastoraux via le Centre d’Études et de Réalisations Pastorales Alpes-Méditerranée,
  • La valorisation du pastoralisme, notamment à travers des projets éducatifs et culturels comme la promotion de la transhumance (GR 69 La Routo), récemment classée au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.