Le 6 février marque le début de la journée mondiale sans téléphone portable, un événement qui invite à réfléchir sur notre relation avec ces appareils devenus omniprésents.

Provence se déconnecte

Provence se déconnecte – CREDIT : Var Actu

Initiée en 2001 par l’écrivain et libraire français Phil Marso, cette opération s’étend sur trois jours, jusqu’au 8 février, nous proposant un défi collectif: pouvons-nous vraiment éteindre nos smartphones, ne serait-ce qu’un jour?

l’impact du smartphone sur notre quotidien

Depuis leur apparition au début des années 80, les téléphones portables ont révolutionné notre manière de communiquer, modifiant en profondeur nos habitudes quotidiennes. La moyenne du temps passé devant les écrans par les adultes a nettement augmenté, passant de 3h10 il y a une décennie à 5h07 aujourd’hui. Cette dépendance aux écrans n’est pas sans conséquence, affectant toutes les tranches d’âge. En France, près de 97% des 18 à 39 ans possèdent un smartphone, cet outil devenu indispensable pour une multitude de tâches quotidiennes.

Un nouveau témoignage

« Avec ou sans téléphone, le monde continue de tourner, mais l’admettre est une autre histoire, » confie Thomas, étudiant en psychologie à Aix-en-Provence. « J’ai tenté l’expérience l’année dernière, et ce fut révélateur. Je me suis rendu compte à quel point j’étais attaché à mon téléphone, non seulement pour les tâches pratiques mais aussi comme une béquille émotionnelle. » Thomas ajoute que cette prise de conscience l’a incité à modifier son rapport à la technologie, cherchant désormais à privilégier les interactions en face à face.

Les seniors aussi touchés

Le phénomène n’épargne pas les seniors, comme le souligne le cas de Jacqueline sur le Vieux-Port à Marseille, qui avoue trouver difficile l’idée de se passer de son smartphone ne serait-ce qu’une journée. Cette dépendance transgénérationnelle souligne l’ampleur de l’impact des téléphones portables sur la société.

Vers une déconnexion volontaire?

Pauline, directrice d’une école de journalisme et de communication à Marseille, illustre une démarche volontaire de déconnexion. Après avoir remplacé son smartphone par un modèle basique, elle témoigne d’une amélioration significative de sa qualité de vie et de ses relations. Ce choix, radical pour certains, met en lumière une alternative possible à la surconsommation numérique.

Cette journée sans téléphone portable est donc un moment propice à la réflexion sur notre consommation technologique et son impact sur notre bien-être. Serions-nous capables de relever le défi?