Le tribunal de Grasse décide le maintien temporaire des orques à Marineland d’Antibes, en attente d’une expertise sur leur état de santé.
orques marineland – CREDIT : Pixabay
Un sursis pour les orques d’Antibes
Le tribunal judiciaire de Grasse a récemment statué sur le sort des orques résidant au Marineland d’Antibes. Suite à l’inquiétude exprimée par l’association One Voice quant à un éventuel transfert imminent des trois orques vers le Japon, la justice a tranché : ces mammifères marins demeureront dans le parc aquatique pendant au moins quatre mois, durée nécessaire pour mener à bien une expertise sur leur état de santé.
Enquête sur le bien-être des orques
Cette décision fait suite à la requête de la cour d’appel d’Aix-en-Provence en septembre dernier, demandant une évaluation approfondie des conditions de vie des orques et de l’état clinique de deux mâles, Inouk, âgé de 24 ans, et Moana, qui est malheureusement décédé un mois plus tard à l’âge de 12 ans. L’expertise, qui ne concerne pas directement Wikie, 22 ans, sœur d’Inouk, ni Keijo, 10 ans, fils de Wikie, permettra néanmoins d’examiner les interactions d’Inouk avec les autres orques.
Un long combat pour le bien-être animal
Depuis 2019, One Voice lutte contre le Marineland, accusant le parc de mauvais traitements envers les orques, s’appuyant sur des images et des rapports d’experts. L’association prône le transfert des orques, nés en captivité, vers un sanctuaire marin plutôt que de les voir participer à des spectacles dans des pays aux réglementations moins strictes sur le bien-être animal. Marineland, cependant, souligne l’absence de sanctuaire marin approprié en France.
Préparatifs et avenir incertain
Le parc, ouvert en 1970 et accueillant en moyenne 750 000 visiteurs par an, s’est récemment préparé à un éventuel déplacement des orques, entraînant les animaux à s’habituer à un brancard de transport. Lors d’une audience, Marineland a affirmé qu’aucune décision finale n’avait été prise concernant l’avenir des orques, dont les spectacles seront interdits à partir de décembre 2026, conformément à la loi de 2021 contre les maltraitances animales.