Le tribunal administratif de Toulon a annulé un arrêté autorisant un éleveur du Var à tirer sur les loups, suite à une plainte de l’association One Voice.
tir sur les loups – CREDIT : Pixabay
Le tribunal administratif de Toulon a récemment annulé un arrêté controversé de la préfecture du Var, qui autorisait un éleveur à abattre des loups pour protéger son troupeau. Cette décision, rendue le 24 juin, marque une victoire pour l’association de défense des animaux One Voice, qui avait porté l’affaire en justice.
Une autorisation contestée
En 2022, la préfecture du Var avait accordé à un éleveur l’autorisation de tirer sur les loups, suite à des attaques présumées sur son troupeau de 650 brebis. Cependant, ces attaques n’étaient ni documentées ni prouvées, selon One Voice. Le juge a statué que le troupeau, situé près du camp militaire de Canjuers, n’était pas protégé de manière adéquate, et que l’administration n’avait fourni aucune preuve de ces prétendues attaques.
Réactions des éleveurs
La décision du tribunal a suscité des réactions mitigées. Si elle satisfait les défenseurs des animaux, elle est vivement critiquée par les éleveurs.
Un bilan mitigé
Entre janvier et mai de cette année, 133 attaques de loups ont été recensées dans le Var, selon la préfecture. La fédération de chasse départementale a dénombré 25 meutes, soit environ une centaine de loups. Toutefois, One Voice affirme que 18 loups ont été abattus en 2023, et neuf autres depuis le début de l’année.
Cette situation met en lumière le conflit persistant entre la protection des prédateurs et les préoccupations des éleveurs. Tandis que les défenseurs des animaux célèbrent la décision du tribunal, les éleveurs continuent de réclamer des mesures efficaces pour protéger leurs troupeaux. Le débat sur la cohabitation entre loups et activités humaines reste ouvert, nécessitant des solutions équilibrées pour toutes les parties concernées.