Un procès inhabituel se déroule actuellement à Aix-en-Provence, où six individus sont jugés pour des crimes allant de la détention illégale à la torture et au trafic de drogues. Parmi eux, une grand-mère de 66 ans, Naceira Herouas, qui semble détonner dans ce groupe d’accusés mais dont le rôle est tout aussi sombre.
grand-mère du crime – CREDIT : Var Actu
Qui est Naceira Herouas ?
Agée de 66 ans, Naceira Herouas est une figure étonnante parmi les accusés. Alors que les autres sont de jeunes hommes, elle est une femme âgée qui se tient courbée sur sa chaise, ses cheveux gris attachés en chignon. Cependant, les charges contre elle sont graves : elle est accusée de détention illégale, d’appartenance à un groupe criminel et de négligence envers une personne en danger.
Son implication dans l’affaire
Avant son arrestation, Naceira était déjà connue des autorités comme une « nourrice » pour le réseau criminel. Elle avait été trouvée en possession d’une kalachnikov, de drogues et d’argent liquide. Suite à son arrestation, elle a changé de rôle pour devenir la « logeuse » du réseau, en recevant un « loyer » de 20 euros par nuit.
Les traitements cruels infligés aux jeunes
Un adolescent de 15 ans a révélé avoir été victime de torture, de menaces et d’agression sexuelle. Selon son témoignage, il était confiné dans une pièce où Naceira lui interdisait de prendre une douche et lui donnait un simple cookie à partager avec un autre jeune comme unique repas. Elle aurait également signalé une tentative d’évasion de l’adolescent, ce qui a entraîné des représailles sévères contre lui.
L’absence notable de la victime
La victime, identifiée, n’était pas présente lors de l’ouverture du procès et n’était pas non plus représentée. Son avocat, Me Stéphane Arnaud, pense que la peur des représailles pourrait être la raison de son absence. Le procès se poursuivra donc sans la présence de la victime ou de toute partie civile. Le jugement est prévu pour le vendredi suivant.
Cette affaire souligne la complexité et la noirceur des réseaux criminels à Marseille, où même une femme âgée peut être impliquée dans des crimes aussi graves que la détention illégale et la torture. Le jugement de vendredi prochain sera crucial pour toutes les personnes concernées.